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Eschalier : « Le protocole sera allégé »

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    "Le protocole sera allégé"
Publié le Mis à jour
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Devant la recrudescence des cas positifs à la Covid-19 au sein des clubs et la prolongation de la restriction d’accueil à 5 000 spectateurs dans les stades, le bras droit de Paul Goze a accepté de faire le point sur les dossiers chauds.

Qu’en est-il du protocole sanitaire pour la reprise du Top 14 et de la Pro D2 ?

Nous allons en discuter dès lundi avec les syndicats de joueurs, d’entraîneurs, de clubs au cours de la commission sportive où siègent certains managers de clubs. Nous allons leur présenter le nouveau protocole. Et le comité directeur se réunira probablement mardi soir pour se prononcer, un protocole que nous soumettrons également aux autorités sanitaires.

Ce protocole sera-t-il allégé comme les managers l’ont réclamé ?

Il va être allégé, mais toujours avec la préoccupation de conserver un équilibre entre la santé des joueurs, notre responsabilité sanitaire et le bon déroulé des championnats. La rigueur du protocole de suivi qui est mis en place depuis trois mois au sein des clubs le permet. Ce n’est pas super simple de trouver un équilibre entre les préoccupations sportives et les exigences médicales et sanitaires. La commission médicale a travaillé sur le dossier depuis trois semaines avec les experts infectiologues et immunologistes qui ont apporté leur expertise. Cette proposition sera donc présentée ce lundi.

Certains managers se disent favorables à donner match perdu à un club n’étant pas en capacité à disputer une rencontre en raison d’un trop grand nombre de cas de Covid. La ligue travaille-t-elle sur cette hypothèse ?

Nous étudions tous les scénarios de gestion de la saison prochaine. Aujourd’hui, la priorité, c’est de démarrer la saison et de tout faire collectivement, dans la gestion des groupes, dans la rigueur du suivi du protocole, pour que la saison puisse démarrer dans les meilleures conditions possible. Les scénarios alternatifs sur la façon de gérer des situations qui seraient chaotiques, qui ne permettraient pas de disputer le championnat dans des conditions normales et satisfaisantes, nous en discuterons plus tard. Il est trop tôt pour se prononcer.

La reprise est pourtant prévue dans moins de quinze jours…

Nous avons entendu la position de ces managers. Cette position est respectable, mais elle pose quand même de nombreuses questions. Ne nous précipitons pas. Mettons-nous d’accord sur un protocole de gestion médicale et sanitaire des cas de Covid au sein des clubs. S’agissant des conséquences sportives sur le début du championnat, nous aurons le temps d’en parler plus tard.

Le cas du Stade français semble tout de même extrêmement problématique…

Nous avons eu, en lien avec les clubs, une position très prudente durant la phase de préparation. Certains clubs ont vu leur préparation ralentie, c’est regrettable. Mais ça a permis de faire en sorte que l’épidémie ne se propage pas au sein des clubs. La stratégie a donc été bonne. Désormais, nous entrons dans la phase de compétition. C’est un autre contexte, ce sera un autre protocole. Et concernant le Stade français, je crois que la situation s’améliore de jour en jour. Nous attendons de nouveaux éléments en début de semaine. Notre commission médicale examinera les éléments et une décision sera prise en temps voulu. Pour l’instant, la rencontre face l’UBB est maintenue.

Certains clubs ont déjà reçu l’autorisation préfectorale pour augmenter la jauge de 5 000 spectateurs. Ne craigniez-vous pas une forme d’inégalité entre les clubs et les régions ?

Nous devons nous attendre à ce que cette situation inédite entraîne une saison qui ne se déroule pas dans les conditions habituelles. Et ça, je pense que chacun en a parfaitement conscience. Au moins, pendant l’automne, il peut y avoir des décisions préfectorales qui créent des différences dans la capacité d’accueil des stades. Des situations sur le plan sportif pourront aussi être très inhabituelles et seront potentiellement inéquitables, mais il faudra assumer. À partir du moment où la priorité est de rejouer au rugby et d’assurer le bon déroulement des championnats, il faudra accepter que des équipes aient des délais de préparation qui ne seront pas ceux de d’habitude. Ce sont des contraintes que l’on est obligé d’intégrer et d’accepter.

Avez-vous estimé la perte économique pour les clubs de la prolongation du dispositif de jauge à 5 000 spectateurs dans les stades jusqu’au 30 octobre ?

Cette situation nécessite que les pouvoirs publics prolongent les mesures d’accompagnements mises en place au printemps jusqu’au mois de novembre pour que les clubs passent ce cap sans trop de dommages. Nous avons, de façon très officielle, adressé au Premier ministre, au Président de la République, à la ministre des Sports un dossier complet pour solliciter une prolongation de l’exonération des charges sociales de juin à novembre prochain, qui selon nos estimations correspond à la perte financière liée à la jauge partielle. Ce soutien, il est vital et urgent.

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