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  • Le rugby français reprend enfin ses droits
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Publié le Mis à jour
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Nous y sommes, enfin. Ce week-end, le rugby français reprend ses droits après cinq mois de silence, d’absence et de vide. On parle ici des matchs, donc du sport et des émotions intimement liées. Tant de ces petites choses apparues ô combien futiles en temps de crise, mais qui nous ont sacrément manqué au quotidien.

De quoi parlons-nous ? De ce jeu qui résonne toujours en nous pour ce qu’il suppose de créativité, de rencontres et plus que tout de liberté ; de l’esprit de clocher qui l’accompagne et rassemble autour de valeurs parfois désuètes mais clairement fédératrices après une si longue période de replis sur soi ; du goût de la fête, de la joie des retrouvailles et du partage de notre culture même si les gestes barrières et la limitation à 5000 spectateurs admis dans les stades vont forcément modifier les habitudes et l’ambiance générale.

Pour autant, ne boudons pas notre plaisir alors que l’actualité rugbystique reprend un cours "normalisé", après une suspension de cinq mois. à Biarritz, Béziers, Rouen, Hyères, Pau et ailleurs, les joueurs, entraîneurs, dirigeants et journalistes vont retrouver le terrain et finalement leur raison d’être. Là encore, la chose n’a rien d’anecdotique pour qui n’a plus exercé depuis mars. Si certains s’en sont accommodés au point de découvrir les plaisirs d’un été sans contrainte sportive, ce retour aux sources ressemble quand même à un sacré bain de jouvence. Sans match, il n’y a pas de magie. Sans ballon, il n’y a pas d’histoire et de frissons à partager. Pas de vie, tout simplement…

Ce retour tant attendu des matchs amicaux à moins d’un mois du début des championnats professionnels réveille une drôle de flamme. La passion est là, intacte. Elle nous dit combien le manque fut important depuis que le rugby a disparu des terrains ; combien, encore, la reprise est essentielle si l’on ne veut pas voir ce jeu disparaître totalement des radars et de notre quotidien, à force d’absences.

La nature a horreur du vide et si le modèle économique du rugby professionnel est mis à mal par la limitation des affluences ou -pire- par le huis clos, notre sport perdrait encore plus gros à ne pas pouvoir jouer. Principalement en termes d’image et d’exposition médiatique, puisqu’il serait vite remplacé à la télé par d’autres programmes générateurs d’audience. En devenant "invisible", le rugby perdrait une manne financière importante (près de 100 millions d’euros par saison pour le seul Top 14) et un sacré pouvoir d’attraction auprès des jeunes qui, soyez en sûrs, auraient toujours plus de mal à trouver le chemin des écoles de rugby…

Nous n’en sommes pas là même si la multiplication des cas de Covid-19 -au Stade français notamment- fait planer une sacrée menace. Ce jeudi, l’annulation du match de vendredi Perpignan-Carcassonne nous confronte à nouveau au risque : un seul cas positif dans l’effectif audois testé lundi dernier met directement en péril l’organisation d’un match.

C’est bien assez pour mesurer tous les enjeux de la reprise. Assez pour comprendre enfin la plus élémentaire des prudences à respecter : plus que jamais, sortez couverts ! Et puis vite, rejouons !

Vous êtes hors-jeu !

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