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Et le rugby réapparut...

  • Le rugby à XV a repris ses droits en Nouvelle-Zélande avec le championnat domestique, le Super Rugby Aotearoa. La première rencontre opposait les Highlanders de Waisake Naholo, aux Chiefs.
    Le rugby à XV a repris ses droits en Nouvelle-Zélande avec le championnat domestique, le Super Rugby Aotearoa. La première rencontre opposait les Highlanders de Waisake Naholo, aux Chiefs. Dave Lintott / Icon Sport - Dave Lintott / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Pour son grand retour dans les stades et sur les écrans, le rugby professionnel a assisté à un match sublime, au suspens haletant. Les Highlanders se sont imposés à la dernière minute face aux Chiefs sur un superbe drop de Bryn Gatland, fils de Warren, manager de l’équipe adverse…

ça y est ! Le rugby à XV a enfin repris ses droits. On a pu revoir des passes, des courses, des déblayages, des mêlées, des mauls, des touches, le tout dans un stade rempli de 19 100 supporters qui piaffaient d’impatience de retrouver leurs héros, leur jeu. Bref, on a retrouvé tout ce qui fait la beauté de notre sport. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le pays tout entier est particulièrement fier d’être la première nation au monde à avoir relancé son rugby professionnel. À ce propos, notre confrère kiwi Marc Hinton écrivait ceci : "Ce premier match de rugby professionnel après la crise du Covid-19 a été rendu possible par la victoire d’une équipe de cinq millions de Néo-Zélandais qui, grâce à leurs efforts, ont réussi là où d’autres ont échoué en anéantissant ce virus mortel. Le Super Rugby Aotearoa est bel et bien lancé, et le monde entier le regarde avec un mélange d’admiration et d’envie." Un peu plus et notre confrère nous sortait le drapeau, l’hymne et la larme au coin de l’œil ! Toute fierté patriotique mise à part, ce match reste tout de même un symbole fort, et une vraie bouffée d’oxygène dans une actualité rugbystique dénuée de tout aspect sportif.

Quand Bryn Gatland contrarie son père Warren…

On vous avait d’ailleurs promis une réouverture du Super Rugby Aotearoa (la version néo-zélandaise du Super Rugby, l’équivalent australien reprendra le 3 juillet) en fanfare, et l’on n’a pas été déçu. Samedi soir, sur la pelouse du Forsyth Barr Stadium, on a assisté à un vrai bras de fer entre les Highlanders et les Chiefs. Un choc qui tourna au dernier moment à l’avantage des locaux, au terme d’une fin de rencontre palpitante : aux alentours de l’heure de jeu, les Highlanders menaient 25-19 après une deuxième pénalité de leur ouvreur Mitchell Hunt. On pensait le match terminé, mais l’ailier Nareki écopa d’un carton jaune après avoir plaqué en l’air l’arrière all black des Chiefs Damian McKenzie. Une faute grossière qui permit aux hommes de Warren Gatland de revenir dans le camp adverse, et d’envoyer à la 72e minute derrière la ligne le centre international Anton Lienert-Brown après un bon renversement du demi de mêlée Brad Weber et une passe décisive façon basket-ball de McKenzie. Ce dernier manquait la transformation, mais six minutes plus tard, il se rattrapait en ajustant un drop impeccable qui donnait deux points d’avance aux Chiefs, 25-27. Coup de théâtre. En un peu plus d’un quart d’heure, les joueurs de la région du Waikato avaient renversé la tendance, et semblaient se diriger vers une victoire à l’extérieur dès leur première sortie…

Mais c’était sans compter sur l’entrée d’un certain… Bryn Gatland, qui n’est autre que le fils de l’ancien sélectionneur gallois Warren, et aujourd’hui manager en chef des Chiefs. Entré à l’heure de jeu pour remplacer le très prometteur ouvreur Josh Ioane, blessé, Gatland a fait preuve d’un impressionnant sang-froid pour donner la victoire aux siens, de ce drop lumineux, tapé d’environ 38 mètres à la 79e minute et ce malgré le pressing défensif. Un drop qui fit passer le score à 28-27 en faveur des Highlanders, au grand dam de Warren Gatland qui ne fit pas de sentimentalisme vis-à-vis de son fils Bryn : "C’est bien joué de sa part mais je ne suis pas satisfait de la défaite. Je me moque qu’il soit mon fils ou non. Je vais analyser les raisons de cette défaite mais je ne suis pas heureux de ça." Une semaine studieuse se profile pour les Chiefs, qui recevront samedi prochain les Blues au Waikato Stadium.

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