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Décryptage des huis clos partiels, cette option qui réglerait tant de problèmes...

  • Les supporters devront attendre au minimum le mois de septembre pour de nouveau remplir les stades.  Photo Icon Sport
    Les supporters devront attendre au minimum le mois de septembre pour de nouveau remplir les stades. Photo Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Alors que la reprise du rugby s’est trouvé cette semaine un nouvel horizon, début septembre, à la suite du discours du Premier minsitre à l’assemblée nationale, c’est la question des huis clos qui agite les coulisses du rugby français. Sur le sujet, les divergences sont parfois immenses.

Petit pas par petit pas, le rugby professionnel avance vers sa réalité de demain. Pas qu’on en sache encore grande chose, mais les annonces du mardi, en direct de l’assemblée nationale, auront au moins permis d’acter le lendemain ce qui devenait inéluctable : les phases finales de cette saison 2019-2020 n’auront pas lieu en août. Et c’est désormais tournés vers septembre que tous les clubs travaillent.

Nouvelle perspective pour une nouvelle histoire. Et les présidents, qui se faisaient de plus en plus nombreux à réclamer un basculement immédiat vers la saison prochaine, celle de tous les dangers, pour la préparer au mieux, auront trouvé là de quoi s’apaiser un peu. "Il y a encore beaucoup d’incertitudes, presque uniquement des incertitudes, mais un petit peu de visibilité" appréciait à ce propos éric de Cromières. Le scénario, s’il a un point de départ, n’a pour l’instant que cela. Il convient désormais d’écrire le reste.

Quelques lignes plus loin, le président clermontois ouvrait le sujet qui fâche en ce moment, sans qu’on l’y invite vraiment. "Dans quelles conditions pourra-t-on reprendre ? Avec un huis clos total, ce qui nous paraît impensable, ou un huis clos adapté ?" Cromières introduit le sujet mieux qu’on ne l’aurait fait nous-même, posant à la fois la problématique des huis clos et les tendances qui s’opposent.

Le gang de "décembre"

Pour faire simple : pour des raisons de droits TV, les clubs estampillés "mécènes", moins dépendants du partenariat et de la billetterie, prônent une reprise au plus vite, coûte que coûte, dès septembre. Avec ce credo : "Il faut que le rugby retrouve sa place au plus vite dans le paysage médiatique et culturel des Français." À huis clos si besoin.

Un autre groupe de clubs s’y oppose fermement, jusqu’à envisager l’extrême inverse avec l’arrêt total des compétitions pour 2020 et une reprise du rugby professionnel en janvier 2021 seulement, quand les conditions sanitaires sont espérées favorables à un retour total du public dans les stades. Ces clubs, qui sont-ils Nevers, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Agen, Vannes, Perpignan, Aix, Biarritz, Clermont ou Bayonne, de ce qu’on en sait. Soit tous ceux qui n’envisagent pas la survie de leur comptabilité sans public dans les stades. Du beau monde, en somme.

Le président du dernier cité, Philippe Tayeb, ne s’en cachait d’ailleurs pas ce mardi sur Rugbyrama.fr. "Je crois que la solution la plus sage serait de reprendre en décembre ou janvier. Je ne vois pas comment on peut faire avant." Éric de Cromières abondait en ce sens. "Je suis d’accord avec cette position. Des huis clos seraient inconcevables. Ils engendreraient des coûts sans aucune recette. C’est niet. […] La plupart des clubs sans mécène seraient en faillite entre septembre et octobre. Ce serait donc la fin du rugby professionnel. C’est aussi simple et brutal que cela."

L’idée de huis clos partiels fait son chemin

Face à de tels scénarios catastrophes, une idée fait son chemin chez les présidents et serait à même de contenter tout le monde. Celle des huis clos partiels. En quoi cela consisterait ? Une jauge de spectateurs admissibles dans les stades, aux environs de 25 % de la capacité totale, avec des scénarios construits au cas par cas selon la configuration des lieux. Sans pesage, par exemple, pour les stades qui en proposent et pour éviter une trop grande proximité. Un spectateur tous les trois ou quatre sièges, par exemple, en fonction de l’espacement dans les gradins. Avec le port du masque obligatoire. Des mesures drastiques, certes, qui ajouteraient sûrement à l’austérité mais qui permettraient au rugby de redémarrer début septembre, pour retrouver de sa visibilité vitale à sa survie.

C’est le souhait de la Ligue, par exemple, qui a positionné la date du 4 septembre comme objectif à la reprise des compétitions. "Très vite après les annonces du Premier ministre, cette date du 4 septembre est devenue une obsession. Il faut absolument qu’on rejoue le plus vite possible" confie à ce sujet un membre du bureau de la LNR, qui se réunissait mardi soir en urgence. De quoi contenter, aussi, les présidents réfractaires au huis clos intégral. De quoi, enfin, espérer passer le cut de la validation au ministère. Dans les prochaines semaines, la LNR devra en effet présenter son plan détaillé de reprise à son ministère de tutelle, pour approbation. Où devront figurer le calendrier envisagé et les protocoles qui accompagneront les joueurs, mais aussi le public, vers un retour des compétitions. Au ministère, ces derniers jours, les réunions ont effectivement pris en compte les enjeux économiques du sport, mais aussi - et surtout - les enjeux médicaux. Avec cette jurisprudence "Bergame", en Italie, où le foyer de la grande contamination nord-italienne était parti d’un match de foot de Ligue des champions maintenu en public. Face à cette crainte, la proposition du huis clos partiel aurait ses chances de validation.

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Les commentaires (1)
OLIVE34 Il y a 3 années Le 29/04/2020 à 19:57

Ridicule jusqu'au bout. C'est fini. Tout le monde le sait