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Relations tendues entre Toulon et la DNACG

  • Mourra Boudjellal, ex-président du RCT, se défend de devoir des comptes à la DNACG.
    Mourra Boudjellal, ex-président du RCT, se défend de devoir des comptes à la DNACG. - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le club de Toulon a fait appel la semaine dernière d’une sanction infligée par la DNACG à propos de la non-communication de documents de Mourad Boudjellal à l’organe de contrôle. Les relations se tendent entre les trois parties.

Comme indiqué dans notre édition du 17 avril, Toulon a fait appel de la double sanction que lui a infligée la DNACG, juste avant le début de la crise du Covid-19 et l’arrêt des compétitions. Le RCT a été condamné à payer 40 000 euros d’amendes (plus 20 000 avec sursis) et assujetti à une possible interdiction de recrutement parce que le club refusait de fournir les comptes de la société Rouge et Noire Image.

Cet appel a remis sur le devant de la scène une procédure à propos de flux financiers entre la SASP du club et la société RNI (Rouge et Noire Image), toujours détenue par Mourad Boudjellal. La DNACG s’est interrogée sur des virements récents d’un montant de plus de 10 millions d’euros entre les deux entités alors que, dans le même temps, Bernard Lemaître devenait l’actionnaire majoritaire et le président du club le 11 février dernier.

Si la DNACG se montre pointilleuse sur ce dossier, c’est que depuis deux saisons, le RCT présente un déficit de fonctionnement et que celui de l’an passé, selon une source proche de l’instance, est compris entre 12 et 15 millions d’euros. "Ce n’est pas un déficit mais un acte de gestion et le déficit qui restait, je l’aurais comblé", s’est défendu ce jeudi Boudjellal au micro du Moscato Show sur RMC. Contactée par téléphone, la DNACG et son directeur Dominique Debreyer se sont refusés à tout commentaire ou propos. "Il y a une procédure en cours", nous a-t-on répondu laconiquement.

Une interdiction de recruter ?

Les liaisons se tendent entre les trois parties. Le nouveau président Bernard Lemaître, qui a d’ores et déjà déboursé plus de 18 millions dans le club en un peu plus de 24 mois, refuse d’endosser la moindre responsabilité sur ce sujet. Mourad Boudjellal affirme, dans la pastille vidéo "Mourad de Toulon" disponible sur rugbyrama.fr, qu’il livrera les comptes de ladite société quand on lui ouvrira ceux de la LNR qu’il réclame depuis trois ans. Au sein de l’instance, on rappelle juste que la charte, signée par tous les présidents de Top 14 et de Pro D2, impose de respecter le règlement. Or, ce dernier, dans son chapitre 1 annexe 1.2, stipule qu’il est fait obligation aux clubs participant au championnat professionnel et pour l’ensemble des entités juridiques directement ou indirectement intéressées au club, de produire les documents demandés notamment comptables.

Le point de désaccord est là: Boudjellal estime qu’il n’est plus président, ni responsable depuis son solde de tout compte. Lemaître considère que ce n’est pas à lui d’effectuer cette démarche, car il n’était pas président au moment des faits. Et il est dans les prérogatives de la DNACG de terminer de contrôler le budget 2018-2019.

La balle est dans le camp de la commission d’appel qui dépend de la FFR mais, au sein de l’instance, on n’apprécie guère les points d’humour grinçant de Boudjellal qui se vante d’avoir su se jouer d’eux durant les dix ans de sa présidence. Quant à l’équipe dirigeante actuelle, elle risque quand même de se voir interdire de recruter. Pour le moment, le club n’a engagé pour la saison prochaine que le Rochelais Thomas Jolmès et les deux espoirs agenais, Elliot Yemsi et Enzo Lanzutti.

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