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Un masque pour la vie

  • Les équipes du « Maillot français » produisent 4 000 masques par jour.
    Les équipes du « Maillot français » produisent 4 000 masques par jour.
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Perpignan Le «Maillot français», entreprise spécialisée dans la confection de maillot, a décidé de produire des masques et des blouses pour les soignants.

Nicolas Gomarir est un ancien rugbyman, qui a notamment joué à Salanque-Côte radieuse, avant de terminer sa carrière amateur dans son village. Il en a gardé le sens du collectif et du dévouement puisque, avec ses collaborateurs, il produit aujourd’hui 4 000 masques par jour. Pourtant, son entreprise basée à Perpignan n’était pas destinée à aider le personnel soignant puisque il a créé le «Maillot français» pour fournir des équipes sportives et notamment des clubs de rugby comme le Puc, Agde ou encore Andorre. «Nous avons eu pas mal de rétractation de commandes puisque nous devions fournir des maillots pour des compétitions qui ont été annulées. Nous avons dû stopper notre activité et j’ai dû mettre toute mon équipe en chômage partiel.» Un véritable crève-cœur pour le chef d’entreprise de 42 ans après six ans d’activité. «Mes couturières ont voulu se mobiliser en faisant des masques de façon bénévole pour apporter leur aide puisque tout le monde était au courant de la pénurie. J’ai trouvé que c’était une très bonne idée et nous nous sommes organisés. Je me suis mis aussi à coudre.» Pendant les quinze premiers jours, Nicolas et son équipe de volontaires ont produit cinq cents masques quotidiennement, offerts au personnel soignant autour de Perpignan.

des maillots en plastique recyclé

L’initiative est remarquée et le téléphone s’est mis à sonner. «Nous avons des communes qui nous appellent pour se fournir auprès de nous car c’est toujours difficile d’en trouver. Nous produisons aujourd’hui 4 000 masques par jour. J’ai sorti tous les employés du chômage partiel. Nous avons conservé une partie de la production que nous offrons au personnel soignant comme des blouses qui sont destinées au personnel de l’hôpital de Perpignan. Et nous répondons aux commandes qui nous arrivent. Le prix est raisonnable. Nous ne sommes pas là pour faire des bénéfices.»

Nicolas Gomarir est d’ailleurs un chef d’entreprise inquiet des conséquences de cette crise sanitaire, devenue économique : «je me pose beaucoup de questions sur l’après. J’espère que cela va être le point de départ de grands changements, en privilégiant la production locale et l’économie circulaire.» Son entreprise y travaille et il veut aller plus loin : «Nous travaillons sur un maillot rugby à partir de plastique recyclé collecté par les marins pêcheurs. Nous avons déjà des clubs intéressés pour la saison prochaine comme celui de Balma. C’est un maillot qui doit permettre de dépolluer les océans et qui a l’avantage d’être recyclé et recyclable.»

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