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Azéma : «Une perspective stimulante»

  • Franck Azéma, manager de Clermont.
    Franck Azéma, manager de Clermont. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Face à la volonté de Bernard Laporte de créer avec world rugby, une Coupe du monde des clubs pour relancer l'économie de son sport, le manager Clermontois nous donne son avis. 

"Ça me paraît être une bonne idée mais tout dépend du format utilisé. Qu’est-ce qui plaît aux spectateurs, aujourd’hui, dans le rugby ? Un format lisible et rythmé, avec un scénario assez court. On cherche une qualité de spectacle, donc de jeu. Cela impose ces formats courts.

Je réfléchirais plus globalement, en regardant le calendrier par priorités. La vitrine, le sommet de la pyramide, c’est le niveau international. De quoi ont-ils besoin ? Si la réponse est "2 ou 3 mois de compétition chaque année", alors il faut leur donner. Ensuite, on descend d’un étage avec la Coupe d’Europe, qui pourrait être une compétition à part entière, avec un titre à la clé, mais aussi un format qui qualifie pour une Coupe du monde des clubs, comme c’est évoqué aujourd’hui. Dans ce cas-là, vous condensez la Coupe d’Europe sur six ou sept semaines et vous faites de la place dans le calendrier à ce Mondial des clubs. C’est une perspective stimulante, vendeuse et qui correspond mieux, je pense, à la mentalité des supporters d’aujourd’hui, à leur manière de soutenir leur équipe et de consommer le sport. Ce serait intense, sans temps faible, avec plus de fun et de "peps". Regardez le succès populaire de la journée de Super Sevens, à Paris ! Cela doit aussi servir de repère.

On descend encore d’un étage, dans l’ordre des priorités : le Top 14. Là encore, il faudrait réduire le format. Par exemple, en créant en France une troisième division professionnelle qui permettrait à l’élite de basculer sur un Top 10 ou 12. Cela donnerait un format de compétition plus direct, plus court et qui plairait aux gens. Aujourd’hui, le Top 14, c’est onze mois de compétition. Ça ronronne.

Ensuite, ce schéma permettrait aux secteurs sportifs d’avoir plus de temps pour se préparer correctement et, donc, de proposer un spectacle de meilleure qualité. On aurait enfin du temps pour développer les joueurs et améliorer leur qualité de rugbymen. Tout le monde serait gagnant, en premier lieu les spectateurs.

En condensant tous les formats, on pourrait aussi les regrouper pour trouver de la cohérence dans l’esprit des gens et éviter de passer chaque semaine du championnat à la Coupe d’Europe, puis à l’équipe de France avant de revenir au championnat. Et ainsi de suite.

Ce sont des réformes en profondeur que j’évoque mais la période est propice. Tout le monde est dans le même bateau, le rugby est arrêté sur toute la planète. Cette fois, personne ne peut dire : "Ce n’est pas le bon moment pour nous d’avancer sur ces dossiers." Notre sport peut profiter de ce moment pour trouver un fonctionnement beaucoup plus équilibré. Des concessions, il faudra de toute façon en faire. Tout le monde. Autant les faire dans le bon sens et tous dans la même direction. Soyons ambitieux pour notre sport…"

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