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Toulouse : comme des Bleus

  • Tout juste revenu de Marcoussis, Lucas Tauzin, auteur d’un essai a comme ses partenaires de Cardiff tenu la barre en défense, élément capital de la victoire toulousaine. Le Stade se replace tranquillement dans le wagon des phases finales.
    Tout juste revenu de Marcoussis, Lucas Tauzin, auteur d’un essai a comme ses partenaires de Cardiff tenu la barre en défense, élément capital de la victoire toulousaine. Le Stade se replace tranquillement dans le wagon des phases finales. Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Comme leurs nombreux coéquipiers la veille à Cardiff, les Stadistes ont su s’appuyer sur une défense efficace et héroïque pour construire un succès capital.

Il fallait entendre les joueurs de l’équipe de France, samedi soir, après leur exploit de Cardiff. Tous n’avaient de mots que pour la prestation collective en défense, ciment de cette performance XXL. Les Bleus ont en effet été héroïques dans ce secteur. Dans leurs rangs, pas moins de six Toulousains, sans oublier Peato Mauvaka, lequel avait pris place dans les tribunes du Principality Stadium. Voilà qui expliquait pourquoi le champion de France, comme il l’a déjà vécu durant la Coupe du monde et comme il s’y attendait depuis quelques mois, était fragilisé pour recevoir Montpellier. D’autant plus qu’il était aussi privé de quelques cadres blessés, tels Sébastien Bezy et Maxime Médard. La raison pour laquelle il alignait une équipe plus inexpérimentée qu’à l’habitude, avec les Guillaume Marchand, Pierre Pagès, Guillaume Cramont ou Théo Idjellidaine. Le hic ? C’est que les Stadistes avaient un besoin, non pas vital mais pas loin, de l’emporter pour abandonner leur huitième position et s’inviter de nouveau parmi les qualifiables. "La place dans les six premiers est un gros challenge cette saison, expliquait l’entraîneur Régis Sonnes avant la rencontre. Les points laissés en route commencent à compter." Référence à la défaite frustrante au Racing 92 une semaine plus tôt, au bout d’un match qu’ils auraient dû remporter.

Démonstration de force et d’abnégation

Même diminué, Toulouse avait un objectif prioritaire : la victoire. L’ailier Yoann Huget avait annoncé la couleur : "Nous sommes sereins sur notre capacité à gagner." En clair, la situation n’était pas alarmante et les Rouge et Noir étaient sûrs de leurs forces. Surtout que la sortie à l’Arena, si elle a laissé de la déception, a montré combien ce groupe avait du caractère. "On a un état d’esprit, poursuivait Huget. Et ça, personne ne nous l’enlèvera, même s’il sera encore mis à rude épreuve." Il y a un peu moins d’un mois, les hommes d’Ugo Mola s’étaient retrouvés dans un contexte similaire au moment d’accueillir le leader bordelais et ils avaient su prendre le dessus dans le combat et l’agressivité pour dominer les Girondins. Le chemin était tracé, qui plus est devant le rouleau compresseur montpelliérain. "Il faudra déjà répondre sur le défi physique, puis on verra ce que l’on peut mettre en place, prévoyait Huget. Ils vont venir pour contrarier nos plans." Alors il convenait de s’appuyer d’abord sur des fondamentaux. Si la touche a encore balbutié, les Toulousains ont été impériaux en mêlée fermée et surtout en défense. Une démonstration de force et d’abnégation, comme leurs coéquipiers la veille, tellement ils ont été parfois au bord de la rupture sans jamais lâcher le moindre centimètre. Après, le talent des Kolbe, Huget ou Tauzin, à peine revenu de son premier voyage à Marcoussis dans le groupe élargi du XV de France, a fait le reste.

Sonnes : "Fier des joueurs"

Car, si le MHR a fini par inscrire un essai en fin de rencontre par l’inévitable Nadolo, il a carrément squatté les 22 mètres adverses en fin de première mi-temps puis en début de deuxième sans franchir une seule fois l’en-but local. Si quelqu’un cherche un tournant à ce rendez-vous qui a vu les Stadistes rafler un bonus offensif, nul besoin de creuser. Elle est là, la première explication. Avec une muraille pareille et une telle débauche d’énergie, les coéquipiers du capitaine Jerome Kaino ont construit ce succès si important. La preuve qu’ils savent mettre des actes en face des paroles. "Nous sommes heureux du bonus, même s’il est peut-être un peu chanceux, se félicitait Sonnes. Montpellier a eu beaucoup de possibilités de mettre des essais et a passé du temps dans la zone de marque mais je suis fier des joueurs, de ce qu’ils ont fait sur le terrain. Le match se gagne dans ces instants, avant et après la pause. À la mi-temps, alors que nous venions de prendre un carton jaune, on a dit qu’il était primordial de bien gérer ces dix minutes. Nous avons été réalistes mais je crois que la victoire est méritée." Même si peu de monde en doutait, Toulouse a de la ressource et entend bien s’en servir pour passer sans encombre, ou presque, cette période si particulière.

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