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Parra et Lopez intouchables à Clermont ?

Par Rugbyrama
  • Lestien Etien attaque l’intervalle entre Camille Lopez, à gauche, et Morgan Parra. Face aux Parisiens, les deux cadres clermontois n’ont pas été souvent à leur avantage.
    Lestien Etien attaque l’intervalle entre Camille Lopez, à gauche, et Morgan Parra. Face aux Parisiens, les deux cadres clermontois n’ont pas été souvent à leur avantage. Icon Sport - Icon Sport
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Depuis six saisons, Camille Lopez et Morgan Parra forment la charnière de l’ASMCA. Le moment est-il venu de changer ?

Soyons clairs : on n’avait pas été vraiment convaincu par la performance en Angleterre de l’ASMCA, pourtant victorieuse chez des Harlequins en roue libre ou presque : au Stoop, les Jaunards avaient été maladroits, peu agressifs et plutôt désinvoltes, au moment d’enterrer un adversaire qui lui rendait du talent, du muscle et un paquet de sélections. Pour tout dire, le dernier succès des coéquipiers de Morgan Parra, face à des Parisiens certes meilleurs qu’à l’époque Meyer, n’est pas vraiment encline à rassurer "l’empire du milieu", tant celui-ci a semblé manquer de vitesse, d’imagination et de bon sens. En Auvergne, Franck Azéma plaide des circonstances exceptionnelles et il est difficile de lui donner tort : "Nous avons disputé contre le Stade français notre treizième match consécutif. Morgan (Parra, N.D.L.R.) et Camille (Lopez) étaient à bout. En face, les Parisiens avaient laissé leurs cadres à la calée ces quinze derniers jours. Ils étaient plus frais." Pour justifier le trou d’air que semblent traverser ses joueurs, le manager met en avant un gros coup de fatigue. Mais de l’extérieur, le vice-champion semble dans une réelle quête de sens et, qu’on le veuille ou non, sa saison jusqu’ici poussive a beaucoup d’une fin de cycle…

À la charnière, Morgan Parra et Camille Lopez restent, dans l’esprit de leur staff, les titulaires mais la question de leur immunité pose aujourd’hui question. De fait, le ronronnement dans lequel les deux internationaux installèrent leur équipe pendant plus d’une heure fut-il seulement dû au terrible enchaînement auquel fit référence Azema ? Ou ici, le mal est-il plus profond ? Après la rencontre, Lopez avouait en avoir "ras la casquette du rugby", reconnaissant avec nous que la cadence à laquelle sont soumis les internationaux français depuis six mois est au moins aussi dangereuse que risible. Concernant l’un des ouvreurs du XV de France au Mondial, il faut pourtant reconnaître que son concurrent au poste, l’Australien Jake McIntyre, offre à ce jour à la ligne clermontoise une toute autre allure et une indéniable dangerosité. à son entrée en jeu, l’ancien Agenais - s’il a gauchement raté un coup de pied en touche - attaqua donc le rideau adverse sans jamais ralentir, marquant un essai décisif et, surtout, faisant planer sur la défense parisienne les doutes que Camille Lopez, trop prévisible, ne fut pas en mesure d’insinuer. à forme égale, le Mauléonais reste évidemment supérieur à celui qui fut arraché à Agen pour incarner un numéro 2 assez docile en Auvergne. Mais dans le cas présent, il faut reconnaître que Jake McIntyre offre une évidente plus-value et, en tout état de cause, Franck Azéma a probablement fait samedi soir le même constat que nous.

Avec Bézy, Parra sera bientôt à rude concurrence

Tout ça pour quoi, déjà ? Oui, pour dire que les icônes ont la vie dure au pied des volcans. Et aux côtés de Camille Lopez, l’enfant chéri du Michelin - Morgan Parra - n’est pas dans une posture plus avantageuse. Concernant le capitaine, sa méforme relative (il reste précieux en défense et sur les tirs au but) fut largement mise en lumière par l’entrée en jeu déterminante de Greig Laidlaw, lequel accéléra le jeu de façon significative. Alors, l’ASMCA doit-elle se passer de Parra lorsque sonneront les phases finales ? Si Franck Azéma, de peur de perdre son capitaine et une partie de son groupe, n’en fera rien, le débat est ouvert et, en filigrane, donne une profondeur nouvelle à l’arrivée prochaine de Sébastien Bézy : de fait, si les dirigeants ne considéraient pas que le jeu clermontois manque aujourd’hui de vitesse, ils n’auraient pas recruté l’éjecteur le plus rapide du championnat. à ce titre, on voit mal le Toulousain accepter, avec l’actuelle bonhomie de Laidlaw, le sort de "numérobis" et, tôt ou tard, la question de la concurrence avec Morgan Parra se posera frontalement. Dès lors, on comprend mieux pourquoi les dirigeants n’ont jamais crié "au secours" lorsque le môme de Berjallie, le plus gros salaire du club, émit le souhait de voir ailleurs lorsque fut officialisée l’arrivée de Bézy…

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