Abonnés

"Canco" est de retour

  • Judicaël Cancoriet va faire son retour contre le Stade français après plusieurs mois de galère suite à une nouvelle blessure. Photo Icon Sport
    Judicaël Cancoriet va faire son retour contre le Stade français après plusieurs mois de galère suite à une nouvelle blessure. Photo Icon Sport JF Sanchez / Icon Sport - JF Sanchez / Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

Blessé au muscle pectoral il y a deux mois et demi, le troisième ligne auvergnat va connaître un retour express, samedi soir à Marcel-Michelin. La fin des galères ?

À l’heure où Fabien Galthié dévoila sa première liste de 42 joueurs, quelques semaines après sa prise de fonctions comme nouveau sélectionneur du XV de France, on ne pensa même plus à Judicaël Cancoriet. En juin dernier, déjà, Cancoriet ne figurait pas dans la liste de Jacques Brunel. Ni celle pour le Mondial, ni celle des 65 joueurs supervisés pour préparer l’échéance japonaise. Une absence étonnante, pour un joueur si précoce, si prometteur, surclassé dans toutes les sélections de jeunes et membre titulaire actif du titre de Clermont, en 2017, quand il n’avait encore que 21 ans. La vitesse à laquelle une popularité sportive se fait et se défait, dans le giron professionnel, est parfois cruelle

S’il semble rentré dans le rang, c’est que "Judi" vient de connaître deux graves blessures consécutives. Deux fois la même. En janvier 2019, lors d’une rencontre de Coupe d’Europe face à Northampton, son tendon pectoral gauche rompait une première fois. Au pire moment : le début de saison était canon et Cancoriet, en pleine bourre, s’avançait en candidat légitime au XV de France, pour le dernier Tournoi des 6 Nations avant la Coupe du monde. Il se souvient aujourd’hui : "Cette blessure a été dure à encaisser. C’est une époque où je me sentais vraiment bien, physiquement et dans l’équipe." Pendant l’été précédent, le troisième ligne clermontois s’était astreint à une sérieuse diététique, pour perdre quelques kilos. "Et ça portait ses fruits. Sur le terrain, j’étais à l’aise. Cette blessure a été un gros coup sur la tête, juste avant le Tournoi des 6 Nations, auquel j’espérais participer. La dernière chance de se montrer avant la Coupe du monde. J’ai assez vite compris que j’allais rater quelque chose, qu’un train allait partir sans moi. J’ai immédiatement compris que cette année, ce ne serait pas pour moi." Cancoriet n’est pas du genre causeur et se confie peu, sur sa déception. "Certains ont besoin d’en parler, au club, dans les vestiaires, avec le staff. Je ne fonctionne pas comme ça. J’ai gardé tout ça pour moi et je me suis très vite fixé tout un tas d’objectifs : sur les délais de reprise puis les performances en musculation, le retour sur les terrains, à la compétition puis mes performances…"

"La blessure était moins grave que prévu"

Passé l’été et une préparation complète, à Clermont, loin des considérations japonaises, Cancoriet semblait enfin en chemin vers son meilleur niveau. Avant la rechute, le 9 novembre dernier sur la pelouse du Stade toulousain. Le tendon pectoral, encore. Le droit, cette fois. Du moins, on le croyait. "L’indisponibilité estimée pour ce type de pathologie est de l’ordre de 5 mois" communiquait alors le site officiel du club. Opéré, Cancoriet effectue un retour express. Il sera de retour sur les terrains, ce samedi face au Stade français, moins de deux mois et demi après sa blessure. La raison ? "Quand le chirurgien a ouvert pour m’opérer, il s’est rendu compte que la blessure était moins grave que prévu. Le muscle pectoral était déchiré mais le tendon n’avait pas rompu. À mon réveil, il m’a annoncé la bonne nouvelle." Deux mois et demi d’indisponibilité "seulement", durant lesquelles Cancoriet a rongé son frein. "J’ai tout fait pour accélérer ma réhabilitation. Par exemple, j’étais très attentif à ce que je mangeais. Au début, j’ai aussi fait très attention aux plages de sommeil, pour reposer au mieux mon corps et optimiser ma reprise." De la kiné, aussi, très vite après l’opération "pour conserver toute la mobilité de mon épaule. Le risque, avec ce genre d’opération, est qu’une raideur apparaisse." Depuis deux semaines, Cancoriet a repris l’entraînement complet, collectif et avec contact. Il jouera ce week-end, fin prêt. La fin des galères ? "J’ai tout fait pour. On a pris le temps de tout analyser, de tout vérifier. Je n’ai aucune gêne sur le terrain, mes niveaux de force sont très bons quand on les mesure. Je suis prêt." Amen.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?