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Saint-Pée-sur-Nivelle : ils sont Charly et Max

Par Gérard Piffeteau
  • C’était l’équipe des U8, Charles (2e debout en partant de la gauche) et Maxime (4e) gagnaient déjà. Jean-Michel et Brigitte Ollivon les parents de Charles encadraient les jeunes senpertars.
    C’était l’équipe des U8, Charles (2e debout en partant de la gauche) et Maxime (4e) gagnaient déjà. Jean-Michel et Brigitte Ollivon les parents de Charles encadraient les jeunes senpertars.
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Le club basque vit une saison de transition à l’heure où deux des ses enfants, Ollivon et Lucu, réalisent leur rêve de tricolore.

"Bonjour, suis-je bien avec l’office de tourisme de Saint-Pée-sur-Nivelle ? Oui, que puis-je faire pour vous. Savez-vous si nous pouvons visiter les maisons natales de Charles Ollivon et Maxime Lucu ?" Vous l’aurez deviné, la scène est imaginaire. La sélection des deux Senpertars au sein du groupe France n’est pas encore un activateur du tourisme local. Charly et Max ne font pas (encore) véritablement d’ombre aux sites que la commune propose à ses visiteurs : l’Aquatic Park, l’église Saint-Pierre, la ferme aux piments, le lac de Saint-Pée, la croix Sainte-Barbe ou l’écomusée de la Pelote et du Xistera Pilotari. Il n’empêche que dans la cité, chacun espère que ces nouvelles célébrités seront un facteur supplémentaire de notoriété. Et le club "naisseur " dans tout cela ? Installé à la présidence en 2019, le quarantenaire et ancien joueur Eric Lasaga partage le sentiment général : "Nous sommes fiers. La sélection de Charles on s’en doutait, pour celle de Maxime, avec ses prestations à l’UBB on en parlait. On se disait qu’il pouvait être dans les 42, mais quand à l’occasion de ses visites on évoquait le sujet il en riait. Les jeunes du club en parlent mais il est difficile de savoir quelles répercussions cela peut avoir sur le club." Ce doute, il est alimenté par les difficultés que rencontre le SPUC en matière d’effectifs. La ville a beau être passée de 4000 à 7000 habitants en deux ans, le rugby reste sur les mêmes bases du nombre de joueurs et de public.

Descendre pour rebondir

Le problème est sérieux, il est général et il se résume localement en un constat. Pas moins de six clubs sont rassemblés dans une entente cadets et juniors : Saint-Jean-de-Luz, Sarre, Ascain, Ciboure, Urrugne et Saint-Pée. Et pour son école de rugby qui compte 85 enfants, Saint-Pée est associé avec Sarre. Malgré ces embûches, le SPUC qui a connu la Fédérale 2 est en Fédérale 3 depuis trois ans. Mais en fin de saison il reviendra en Honneur. Il y a une première explication à ce recul, l’an dernier, une quinzaine d’éléments formés au club ont cessé leur activité rugby, et parmi eux le capitaine Alex Ollivon, le frère de Charles qui n’a que 28 ans. La moyenne d’âge du collectif des seniors a donc considérablement baissé dans la fourchette de 19 à 23 ans et Éric Lasaga a la sagesse d’en tirer les conséquences : "Je savais où nous allions, 43 seniors c’est trop juste. Mais on va se battre, je ne suis pas du genre à lâcher. Pour que le groupe se reconstruise il vaut mieux descendre pour mieux remonter. C’est trop difficile pour les jeunes. Certains dirigeants souhaitaient même que nous soyons reversés un niveau en dessous mais les joueurs ont voulu vivre l’aventure. Ils ne lâchent rien, ils ont appris et ça va les faire grandir." Le mérite du président et des siens est immense d’assurer le fonctionnement du club avec un budget de 90 000 €. Ils tiennent la barre grâce à un partenariat qui atteint 40 000 €. Recette d’autant plus remarquable que l’association omnisports dont dépend le rugby compte sept sections. Il pourrait souffler les pires tempêtes, Charles Ollivon et Maxime Lucu, ou son frère Ximun qui porte le maillot de Biarritz, n’oublieront jamais d’où ils viennent. Eric Lasaga voit là une lueur d’espoir, non seulement il commence à s’entourer d’anciens joueurs, mais il ne désespère pas voir revenir au rugby certains de ceux qui ont lâché prise. Car les jeunes Senpertars ont maintenant le devoir de ranimer la flamme.

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