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Guitoune : « Pour moi, l'âge ne veut rien dire »

  • Sofiane Guitoune (France) lors de la Coupe du monde 2019 au Japon
    Sofiane Guitoune (France) lors de la Coupe du monde 2019 au Japon Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Alors que le Stade toulousain prépare son déplacement européen au Connacht avec l'intention d'assurer sa qualification en quart de finale après deux sorties décevantes en Top 14, son trois-quarts centre Sofiane Guitoune a appris qu'il n'était pas dans la liste de 42 joueurs retenus par Fabien Galthié pour le Tournoi. A 30 ans; et s'il avoue sa déception, l'intéressé assure qu'il veut continuer à postuler à une place chez les Bleus à l'avenir. 

Que manque-t-il, depuis deux semaines, pour que le Stade toulousain son enthousiasme de la saison passée ?

Sofiane GUITOUNE : On va voir, on bosse pour. Parfois, les choses nous sourit. D'autres fois, un peu moins. J'ai quand même trouvé le match au Stade français bien meilleur que celui contre Toulon. On a montré un visage un peu plus enthousiasmant mais on connaît le contexte dans lequel nous sommes tombés. Pour les Parisiens, ce n'était pas le match de la dernière chance mais ils avaient clairement ciblé cette réception et ils ont mis les ingrédients nécessaires pour nous battre. Surtout, ils ont eu une efficacité maximale, contrairement à nous. C'est comme ça, il faut oublier la saison passée. Elle a été exceptionnelle, ce qu'on a fait était incroyable et peu d'équipes le referont. Mais il faut passer à autre chose et travailler. Surtout que nous sommes attendus. Les autres savent nous recevoir comme il faut et nous sommes peut-être en-dedans en ce moment. Il y a eu une reprise tardive, pas mal de mondialistes et les niveaux de forme sont inégaux. C'est dur à gérer mais il n'y a pas péril en la demeure. On ne doit pas s'affoler. On ne devient pas mauvais ou le meilleur du jour au lendemain. Le groupe est de qualité, il n'a pas beaucoup changé et je suis confiant. 

En termes de niveau de forme, où vous situez-vous ?

S.G. : Cela dépend, ça va un peu mieux mais, quand je suis revenu du Mondial, j'étais dans le dur car j'ai eu trois semaines de repos et j'avais eu besoin de couper, de ne rien faire. Et, après trois semaines sans rien faire, ce n'est pas facile. J'ai pu bosser de nouveau même si j'ai connu dix autres jours de coupure. Je sais que c'est une saison un peu bizarre mais le principal sera d'être présent après le Tournoi des 6 Nations, au mois de mars, quand les matchs très importants arriveront.  

Vous avez récemment été moins performants et avez encaissé des points avant et après la mi-temps. Comment le rectifier ?

S.G. : C'est un peu anecdotique même si on le sait et si on travaille dessus. Je crois surtout qu'on a pris des points quand on ne tenait pas le ballon, même si on a une bonne défense. Quand on l'a, nous sommes dangereux et arrivons à marquer des points. Mais le Stade français a franchi quatre fois et inscrit trois essais. Nous, on en a fait dix.  

L'objectif en Coupe d'Europe est-il d'accrocher un quart de finale à domicile ?

S.G. : Oui, on va essayer. Mais pour y parvenir, cela passe par une victoire au Connacht. C'est une équipe difficile à manoeuvrer sur ses terres, surtout au mois de janvier avec des conditions qui s'annoncent compliquées. Il faudra réaliser un gros match devant et être bon dans la stratégie derrière. Ce sera intéressant de nous resserrer.  

Vous n'avez pas été retenu dans la liste des 42 joueurs amenés à préparer le Tournoi. Quelle est votre réaction ?

S.G. : Je suis forcément déçu. Je suis un compétiteur et j'aurais aimé faire partie de ce groupe. Maintenant, comme je le dis souvent, ce sont des choix d'entraîneur. Il a estimé que je n'étais pas compétitif aujourd'hui et que je ne pouvais pas apporter au groupe France. A moi de continuer à bosser en club et faire mon maximum pour changer la tendance.

Vous avez 30 ans et il y a un fort rajeunissement dans le groupe. N'est-ce pas simplement une question d'âge ?

S.G. : Bien sûr, il y a un choix clair de la part du staff de l'équipe de France avec une politique qui est de prendre de nombreux jeunes. Je trouve que c'est bien mais je ne pense pas que... (il coupe). Je ne vais pas faire mon Kylian Mbappe et vous dire : "Tu ne me parles pas d'âge" (sourires). Moi, je pars du principe que Romain (Ntamack) a fait une Coupe du monde à 20 ans et il était tout à fait légitime. Guilhem Guirado ou Louis Picamoles, à 33 ans, étaient aussi légitimes et performants. Donc, pour moi, l'âge ne veut rien dire.

Vous ne faites donc pas une croix sur les Bleus ?

S.G. : Déjà, je ne suis personne pour annoncer une retraite internationale. Avec mes neuf sélections, je ne vais pas me prendre pour un autre. Moi, les Bleus me font rêver. Donc, tant que je serai sur le terrain et si je suis performant... Mais, comme je l'ai dit, c'est le coach qui décide. S'il estime que je peux apporter à l'équipe de France, je serai le plus heureux. Si, aujourd'hui, il pense le contraire, à moi de travailler et de faire plus pour y être une prochaine fois.

Avez-vous eu un entretien avec les staff ?

S.G. : Oui, j'ai vu Laurent Labit et Thibault Giroud. "Lolo" Labit m'a téléphoné avant l'annonce officielle pour me dire que je n'y étais pas. C'est le processus qui a été mis en place et je trouve que c'est bien. 

En avez-vous parlé avec Yoann Huget et Maxime Médard qui n'ont pas été retenus non plus ?

S.G. : Pas avec Max qui était blessé. Mais on en a un peu discuté avec Yoann et on savait aussi où ils voulaient aller. 

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