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Toulouse : européen convaincant

  • Notamment porté par son deuxième ligne wallaby Rory Arnold, auteur d’un doublé au GGL Stadium samedi, le Stade toulousain s’est envolé vers les quarts de finale de Champions Cup grâce à sa victoire bonifiée. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Notamment porté par son deuxième ligne wallaby Rory Arnold, auteur d’un doublé au GGL Stadium samedi, le Stade toulousain s’est envolé vers les quarts de finale de Champions Cup grâce à sa victoire bonifiée. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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(18-26) Les Stadistes, déjà bien partis dans la compétition, passaient un test samedi pour mesurer leurs ambitions européennes. Il fut relevé avec succès, bonus à la clé. Désormais, il s’agit de s’ouvrir la meilleure route possible en phase finale pour porter la candidature plus loin encore…

C’était à peine masqué. Au lendemain du vingtième Brennus de l’histoire du club glané en juin, les Toulousains ne cachaient pas vraiment leur ambition de ramener une cinquième Coupe d’Europe dans la Ville rose, laquelle les fuit depuis 2010. Encore fallait-il le traduire sur le terrain, là où les hommes d’Ugo Mola ont enchanté lors de la dernière campagne. C’est en se hissant jusqu’en demi-finale, pour leur retour sur la grande scène continentale, et en imposant un niveau de jeu détonnant que les Rouge et Noir se sont découvert des espoirs de conquête européenne. Le bémol ? Ce groupe est très jeune et se trouve encore en construction. Or, l’expérience est souvent le premier critère quand il s’agit de dénicher les favoris au sacre en Champions Cup. L’autre problème ? Le Stade toulousain, s’il n’a pas pris de retard rédhibitoire en remportant ses rendez-vous à domicile pendant la Coupe du monde, n’était pas en avance sur le tableau de marche en Top 14 au retour des internationaux, réduisant sa marge de manœuvre à l’heure de sauter d’un objectif à un autre. Mais les faits sont là : les champions de France restent sur six succès de rang, sont revenus dans le haut du panier en championnat et caracolent en tête de leur groupe européen avec neuf points d’avance sur le premier poursuivant. "Quatre matchs, quatre victoires, nous sommes satisfaits, avoue Mola. Pour le moment, tout va bien dans cette compétition mais nous ne sommes pas les seuls…" N’empêche, sur le terrain d’une formation remaniée mais vexée, ses joueurs passaient un test grandeur nature afin de mesurer le degré de leur éventuelle candidature pour la suite. "Je n’ai pas pour habitude de ne faire que de la comptabilité mais cinq points à Montpellier, ce n’est pas rien, reconnaît le technicien. Sur le contenu, je suis un peu plus sévère et il ne faut pas se prendre pour d’autres."

Guitoune : "il faut faire carton plein"

Voilà comment, aux deux-tiers de la phase de poule, Toulouse -assuré (sauf catastrophe) de la première place- peut se permettre d’entrer dans les calculs pour assurer un quart à domicile. à ce stade-là, et même si c’est presque injuste, il serait tellement dommage de ne pas y parvenir. "On sait que, pour aller loin, c’est mieux même si ça n’assure de rien et si on a battu le Racing chez lui à quatorze contre quinze l’an passé, clame Sofiane Guitoune. Quand on voit le train mené par le Racing, le Leinster et Exeter, il faut faire carton plein et ne pas laisser de points en route." Mola poursuit : "Ces trois-là sont impressionnants et Clermont ne me semble pas très inquiet. J’en ai cité quatre, les places vont être chères ! Il faut au minimum cinq victoires, sinon je ne vois pas comment être en situation de recevoir. Ensuite, il y a le quart et il y a plus…" à savoir viser le meilleur total de points possible pour favoriser une éventuelle demi-finale à Toulouse. Et encore plus si affinités ? "On sent ce désir autour de nous, dans le staff, les bureaux, chez les supporters, note Guitoune. Nous aussi, on en a envie. On verra plus tard." Lui qui, après la demie perdue au Leinster en avril, avait crié l’obligation de Bouclier au bout de l‘exercice. "Je me rappelle quand je vous ai dit ça, reprend-il. On faisait une saison exceptionnelle et on n’avait pas le droit de passer à côté de quelque chose. Pour moi, c’était interdit. Là, c’est un peu trop tôt." En attendant, pour être un Européen convaincu, il faut déjà être un Européen non vaincu.

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