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Des marges de croissance pour Nevers

Par Sébastien Chabard
  • Les Neversois de Zack Henry, huitièmes du classement, affrontent les Columériens, quatrièmes, dans leur antre Ils devront tout donner pour espérer le top 6.
    Les Neversois de Zack Henry, huitièmes du classement, affrontent les Columériens, quatrièmes, dans leur antre Ils devront tout donner pour espérer le top 6. Midi Olympique - Stéphanie Biscaye
Publié le Mis à jour
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Vainqueurs miraculeux de Béziers, les Neversois devront hausser leur niveau d’intensité et de maîtrise pour battre des Columérins efficaces loin de leurs bases.

Les Neversois ont enfin eu la peau de leur bête noire Béziers, vendredi dernier, mais ils ne reviendront pas la fleur au fusil dans leur domaine du Pré-Fleuri, ce soir, pour affronter Colomiers. C’est en effet un drôle d’animal qui s’avance, souffreteux la saison passée, tout en griffes et crocs cette année. "Une des meilleures équipes du championnat par le contenu qu’elle propose", avertissait le manager Xavier Péméja dans les coulisses du stade, quand derrière les vitres les supporters chantaient encore leur joie après un dénouement enivrant (16-13).

La méfiance est une évidence pour accueillir une équipe qui s’est hissée à la quatrième place après douze journées en allant notamment renverser Grenoble et Béziers chez eux et en secouant méchamment Oyonnax et Aix-en-Provence. "Je ne suis pas surpris", analyse l’entraîneur des avants de l’Uson, Sébastien Fouassier. "Il y a un bon amalgame entre les jeunes et les anciens, beaucoup de joueurs de la maison, qui ont la même culture. Colomiers a toujours été une équipe complète, avec une grosse conquête et beaucoup de vitesse. Le Pro D2, c’est beaucoup de combat, ça tape fort, ce sont toujours des matchs durs, et les Columérins sont habitués à ça. On s’attend à un match aussi difficile que celui face à Béziers."

Conquise dans la douleur, la victoire face aux Héraultais porte les symptômes d’un mal récurrent chez les Neversois, la "réactionnite" : "Le groupe a tendance à réagir fort quand il est dos au mur, quand il n’a plus le choix", pointe Sébastien Fouassier. "La période où on a été les meilleurs face à Béziers, c’est quand on était à quatorze et qu’on venait de prendre un essai. Il faut qu’on soit davantage dans l’action."

Savoir souffrir

Passés de 3-7 à 13-7 en cinq minutes, les Neversois ont ensuite relâché la pression, laissant leur adversaire revenir à 13-13. Avant de remettre un ultime et phénoménal coup de collier dans les arrêts de jeu pour chercher la pénalité décisive : "Cela montre la qualité de ce groupe, ses ressources pour repasser en tête. On est capables d’inverser des situations défavorables, mais on doit avoir davantage de maturité pour ne plus se mettre dans des situations comme celles-là."

"On commence à avoir de la barbe", imageait en souriant Xavier Péméja vendredi dernier pour qualifier la croissance de ses jeunes troupes, qui ne se tannent le cuir aux âpres joutes de la ProD2 que depuis 2017. Sébastien Fouassier confirme : "Ce groupe a besoin d’avoir du vécu mais il a déjà pas mal évolué depuis la montée en Pro D2. Les performances vont se régulariser."

Mentalement hors du coup à Oyonnax et Grenoble, mais solides au rendez-vous face à Perpignan, Vannes, Biarritz ou Béziers, les Neversois devront souffrir et ajouter quelques cicatrices à leur collection pour vaincre Colomiers et se rapprocher du top 6 : "Pour être dans la cour des grands", rappelle Xavier Péméja, "Il faut battre des grands."

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