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Les pieds dans l’eau dans le Var et la Côte d'Azur

Par Sébastien FIATTE
  • à l’image du stade du RC Lerins à Mandelieu (en haut), de nombreuses pelouses ont été recouvertes par les eaux et il faudra de longues semaines pour remettre en état les pelouses et jouer de nouveau, comme à Draguignan (ci-dessus). Photos DR
    à l’image du stade du RC Lerins à Mandelieu (en haut), de nombreuses pelouses ont été recouvertes par les eaux et il faudra de longues semaines pour remettre en état les pelouses et jouer de nouveau, comme à Draguignan (ci-dessus). Photos DR
  • Les pieds dans l’eau Les pieds dans l’eau
    Les pieds dans l’eau
Publié le Mis à jour
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De nombreux clubs du Var et de la Côte d’Azur ont été touchés par les intempéries il y a huit jours. La semaine dernière, ils ont constaté les dégâts, commencé à nettoyer les locaux et à remettre les terrains en état, ce qui pourrait prendre plus ou moins de temps selon les cas.

Le mois de novembre a été éprouvant pour de nombreux clubs dans le secteur. Après Le Teil, épicentre d’un tremblement de terre le 11 novembre, les clubs de Drôme et de l’Ardèche touchés par la neige, à l’image de Valence-Romans, ceux du pourtour méditerranéen ont été à leur tour victimes d’éléments déchaînés, avec de fortes pluies et des inondations les 23 et 24 novembre. Il est tombé ainsi, en deux jours, 213 mm à Draguignan, 230 à Grasse, 291 à Fréjus et jusqu’à 350 dans le Haut-Var, soit autant qu’un à trois mois en temps normal. «Comme la mer était démontée, l’eau n’a pas s’évacuer», constate Éric Laget, le président de Pierrefeu, dont les locaux ont été inondés.

Beaucoup de clubs ont vu leur terrain inondé, avec plus ou moins de conséquence à court, moyen et long terme. Au Muy, il y a eu jusqu’à 80 centimètres d’eau sur le terrain. «Mais notre terrain boit bien», souffle le président, Gilles Aimar. Au Gapeau, l’un des deux terrains synthétiques, au stade de Senes, a souffert. «Il y avait dix centimètres d’eau, la pelouse a été retournée, comme une moquette, constate le président, Jean-Louis Lacroix. Il y a des billes, tout a été emporté… Nous avons pu nous arranger avec le club de foot pour que l’école de rugby puisse s’entraîner. Mais je crains qu’il y en ait pour plusieurs mois…»

Au club de Saint-Raphaël-Fréjus, l’eau a également envahi le terrain, laissant les locaux tranquilles. Les aménagements de la salle de muscu ont porté leur fruit. «Elle n’a pas été touchée, souffle le président Thomas Zucco. Le terrain en herbe sèche oui… Mais il n’était déjà pas en bon état auparavant. J’espère que nous pourrons le réutiliser.» Une inspection sanitaire était également prévue dans les vestiaires et les douches.

Que des pertes matérielles

à l’image de Pierrefeu, le RC Lerins (Mandelieu) n’a pas seulement vu son terrain recouvert d’eau et de boue mais ses locaux ont également été touchés. Chasubles, jeux de maillots, boudins, boucliers et du matériel électroménager ont trempé plusieurs heures et sont bons à mettre à la poubelle. Avec Enzo, service civique au club, et aidé de deux autres bénévoles, le président Jean-Michel Ferry, a passé sa journée de lundi à nettoyer. Mercredi, il accueillait l’adjoint à la sécurité et l’adjoint au Sport de la mairie, le capitaine de la gendarmerie de Mandelieu, ainsi que Christian Califano, venus échanger avec la quarantaine de M16 et M19 présents sur les problèmes de la violence. Le dirigeant a vite fait contre mauvaise fortune, bon cœur. En 2010, il était alors président de Draguignan, quand la commune avait payé un lourd tribut humain aux inondations. «Nous avons bien morflé mais il n’y a que des dégâts matériels, rappelle-t-il. En 2010, j’avais assisté à cinq enterrements en une semaine, de personnes venant voir des matchs au stade et d’amis… Il y avait des voitures, des camions et des autobus retournés…»

L’annulation de quelques matchs et la perte de ballons, de chasubles ou de maillots est bien peu de choses. Il faudra du temps aux clubs et aux licenciés touchés pour reconstruire. Heureusement, la solidarité est déjà à l’œuvre. Avec l’aide d’un partenaire, la Ligue a proposé à plusieurs clubs de bénéficier de la livraison d’appareils d’électroménager et plusieurs appels ont été lancés sur les réseaux sociaux pour donner un coup de main financier et matériel à des licenciés et leurs familles durement touchés par les événements.

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