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Faumuina : "Cette équipe m’aide à rester jeune"

  • Charlie Faumuina, pilier droit du Stade toulousain
    Charlie Faumuina, pilier droit du Stade toulousain Icon Sport - Alexandre Dimou
Publié le Mis à jour
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Le All Black Charlie Faumuina parle de sa longévité, de sa mentalité et de ses ambitions pour la suite.

Vous avez fini l’entraînement en dernier, ce lundi, après avoir multiplié les ateliers avec de jeunes piliers. Pourquoi ?

En fait, je travaillais quelques situations de jeu précises sur lesquelles les entraîneurs nous ont demandé un effort cette semaine. Vous savez, vous ne serez jamais un joueur parfait ni complet. Il y a toujours matière à apprendre et de la marge pour progresser. Quelques séances supplémentaires ne peuvent donc être que profitables.

On vous a vu très pédagogue et enthousiaste. Est-ce dans vos gênes cette volonté de transmettre aux plus jeunes ?

Ce sont surtout eux qui m’apportent de la confiance. Quand je vois que je les bats sur les appuis, ça me fait du bien (éclat de rire). Plus sérieusement, j’évolue au haut niveau depuis une dizaine d’années, j’ai donc emmagasiné de l’expérience qui peut être utile pour les jeunes piliers. Si ça peut leur permettre de progresser et de devenir de bons joueurs, l’équipe en deviendra plus forte. Bon, à la fin, ça rend aussi le travail du staff plus dur pour établir les compositions.

 

L’enthousiasme, est-ce le secret de la longévité ?

Pour être honnête, avec l’âge, ça peut devenir dur d’enchaîner. Physiquement, l’enchaînement des efforts se ressent. Mais cette équipe m’aide à rester jeune. Elle joue un rugby tellement plaisant et il y a une très bonne dynamique dans ce vestiaire. Cela rend tout plus facile : vous avez même presque envie de venir à l’entraînement dans le froid, un lundi.

Revenons-en au terrain. L’équipe s’est ouvert une voie presque royale dans cette Coupe d’Europe avec le succès obtenu

à Gloucester…

C’est un très bon départ sur le plan mathématique. On ne peut pas dire que ça s’est parfaitement déroulé, surtout sur la première période, mais l’équipe a assuré l’essentiel. Il est capital de confirmer cette victoire face au Connacht avant de basculer sur la double confrontation décisive contre Montpellier.

 

Quand Gloucester menait 20-9 à la mi-temps vendredi dernier, quel était votre état d’esprit ?

Il n’y a pas eu d’inquiétude, franchement. Gloucester avait marqué deux essais en contre, sur des ballons perdus. Ils ont été très bien exploités par Simpson, je ne lui enlève rien. Mais s’ils avaient marqué sur des actions construites, ça aurait été plus dur à encaisser. Le groupe a su garder les idées claires. Ce n’était pas notre meilleur match mais avec plus de maîtrise après la pause, nous avons réussi à inverser la tendance.

Il y a six mois, votre palmarès était encore vierge de toute ligne en club. Après le championnat, il vous reste à conquérir la Champions Cup désormais…

Oui, le Top 14 a été mon premier trophée en équipe. J’étais très heureux que ça m’arrive enfin car ça compte dans une carrière. Le contexte rend ce titre encore plus beau avec la première place de la saison régulière et le soutien populaire derrière nous. La Coupe d’Europe ? C’est une compétition formidable, une des plus prestigieuses au monde, alors, oui c’est un très bel objectif. Le but est d’aller le plus loin possible évidemment mais la concurrence sera rude.

Vous êtes arrivé en France il y a deux ans mais on a l’impression que vous êtes Toulousain depuis plus longtemps…

J’ai tout pour être heureux. J’adore ce que je vis en France, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Ma famille est épanouie et cette équipe est géniale à voir évoluer avec ses cadres, la "Huge", Max Médard, et les jeunes que je vois grandir, les Bézy, Dupont, Marchand… Toute cette nouvelle génération est en train de prendre le pouvoir.

Avec le recul, qu’est-ce qui a vous a le plus marqué en France ?

à mon arrivée, ça a été un gros choc culturel. C’est un autre monde : la langue, la manière d’aborder les matchs à domicile, l’arbitrage, le rugby. Et encore, le jeu de Toulouse se rapproche de ce que je connaissais dans l’hémisphère Sud. Le plus marquant, c’est le rapport à la mêlée je pense. Il y a tellement de passion autour de cesecteur, que ce soit pour la foule ou les joueurs. C’est à chaque fois un match dans le match. Je l’ai compris avec le temps.

 

Vous êtes engagé jusqu’en juin 2020. Savez-vous de quoi votre avenir sera fait ?

Je suis dans ma dernière année de contrat. Je ne sais pas ce qui va se passer. J’aimerais rester à Toulouse. On va voir.

 

Pouvez-vous concevoir de jouer pour une autre équipe en France ?

Quand je vois l’endroit où je vis et le niveau de l’équipe, non. J’aimerais vraiment poursuivre l’aventure ici. Dans l’idéal, je souhaiterais jouer encore deux ans, rentrer à la maison puis ouvrir un nouveau chapitre de ma vie.

 

Pensez-vous à l’après-rugby ?

Non, je suis joueur à 100 %. Quand viendra l’heure de passer à un autre challenge, je m’y consacrerai, je réfléchirai plus précisément. Mais pour l’heure, je savoure ce que je vis. Rugbyman, c’est un métier vraiment chouette.

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