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Jean-Baptiste Barrère : l’orgueil du guerrier

Par Julien Louis
  • Jean-Baptiste Barrère s’est montré sous son meilleur jour pour permettre aux Biterrois de disposer des Angoumoisins. Photo Icon Sport
    Jean-Baptiste Barrère s’est montré sous son meilleur jour pour permettre aux Biterrois de disposer des Angoumoisins. Photo Icon Sport
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(15-12) Sans maîtriser leur sujet ni séduire, les Biterrois décrochent un succès primordial. Le Troisième ligne de Béziers, Jean-Baptiste Barrère, a lui été sur tous les fronts.

Quelle que soit l’épaisseur de sa carapace musculeuse, tout joueur possède sa part de fragilité cachée. Jean-Baptiste Barrère, malgré son torse et ses bras de « gorille », n’échappe pas à la règle.

Interpellé à la sortie de la douche vendredi, le flanker se livre : « J’ai fait un début de saison en dents de scie. Je n’ai pas enchaîné les matchs, à la vue de mes prestations, des bonnes performances de mes coéquipiers et des choix des coachs. On a eu un rendez-vous avec le staff (avant Colomiers, N.D.L.R.), pour tout remettre à plat. Il y avait des choses sur lesquelles nous n’étions pas d’accord et tout est rentré dans l’ordre. Peut-être que j’ai voulu trop en faire pour l’équipe, que je me suis posé trop de questions. »

Maître du sol

Pièce maîtresse du dispositif héraultais depuis son arrivée (2015), l’intéressé subit pour la première fois, à Béziers, la loi de la concurrence. Et perd par moments son « statut » de titulaire (six fois dix possibles) indiscutable par le passé. De quoi le frustrer : « Je suis quelqu’un de très impatient, qui a envie d’être tout le temps sur le terrain. C’est un peu mon défaut et aussi ma force. » Une impatience, « teintée » d’orgueil ? « Bien sûr. Quand, à l’annonce du groupe, je ne suis pas titulaire ou remplaçant, je suis très déçu. Comme tout joueur. Mais je ne suis pas du genre à baisser la tête dans ces moments. Ça me pique dans mon ego » Et, après une remise en question qui lui fit perdre sa spontanéité et l’a un peu déstabilisé, Barrère se réfugie dans le travail tel un forcené pour se retrouver. Résultat ? Il signe un retour canon à Grenoble et impressionne face à Soyaux-Angoulême.

Pénible au possible dans le combat rapproché, rugueux en défense, il gagne (presque) à lui seul la bataille des rucks. Une des clés du succès héraultais vendredi : « Je travaille beaucoup les rucks avec Eloi Massot depuis des années. On reste à la fin des entraînements pour bosser notre force sur les appuis et nos timings, dans le but arriver les premiers sur la zone plaqueur/plaqué. J’aime les taches obscures et je prends beaucoup de plaisir à batailler. »

Leader charismatique, l’ancien palois fut l’acteur principal de ce succès crucial, dénué de maîtrise mais marqué du sceau de la solidarité et d’une conquête retrouvée. Jean-Baptiste Barrère a apprécié : « Je tire mon chapeau à nos premières et secondes lignes, notamment en mêlée. Béziers a retrouvé sa force première depuis deux matches grâce à eux (la conquête) et ça, c’est aussi très important pour la suite. » À l’image de son retour en grâce, essentiel pour renforcer l’identité guerrière de son équipe.

 

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