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Galthié : sur la terre de ses ancêtres

  • Le nouveau sélectionneur Fabien Galthié a répondu aux questions en compagnie de son manager général Raphaël Ibañez.
    Le nouveau sélectionneur Fabien Galthié a répondu aux questions en compagnie de son manager général Raphaël Ibañez. Icon Sport - Icon Sport
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Fabien Galthié avait choisi de débuter son mandat dans son petit village de Montgesty, dans le Lot. Il y a fait sa première sortie en tant que sélectionneur, avec quelques messages bien sentis.

Nul ne sait où nous mènera le mandat de Fabien Galthié, mais on se souviendra qu’il l’a démarré à Montgesty, petit village du Lot de 335 habitants, le berceau de la famille en fait. Son père Jean-Noël en est d’ailleurs le premier magistrat depuis 2014. Le coup de communication était magistral, l’actualité faisait irruption en pleine ruralité dans une petite salle communale, remplie à craquer par plus d’une trentaine de journalistes. Voir le technicien Fabien Galthié rendre hommage à la terre de ses ancêtres, viticulteurs, puis éleveurs, nous a émus au moins autant que les images bien léchées fournies généreusement par la fédération anglaise durant la Coupe du monde. Sur le coup, on s’était pâmés devant le professionnalisme de la RFU et ses clips aux petits oignons (sous-entendu, la France ne saurait pas faire ça). Mais mercredi, cette intronisation au milieu des maisons de pierre et des coteaux de son enfance était délicieusement rafraîchissante. Le staff avait d’ailleurs passé les journées précédentes en séminaire sur place, à mettre des bûches dans la cheminée, épargné par les portables (le réseau n’est pas optimal à Montgesty). Ces premières conversations au coin du feu étaient destinées à "construire une feuille de route avec la finalité de redevenir une nation majeure, regagner des matchs et des titres pour revenir dans le top 3 du rugby mondial". Les huit membres de l’encadrement se sont ensuite présentés dans une tenue décontractée, peut-être un peu trop. On se disait qu’une vraie tenue officielle (au lieu d’un haut de survêtement) aurait aussi fait son petit effet...

Pourquoi 42 ?

Fabien Gatlhié ouvrit le bal sur scène aux côtés de Raphaël Ibañez : "J’ai été son capitaine, il a été mon capitaine. Je suis très fier d’être avec lui." Le nouveau sélectionneur du XV de France s’est montré tout de suite précis. Oui, il travaillera avant les matchs avec un groupe de… 42 joueurs. "Pourquoi 42 ? Parce qu’après les matchs de championnat ou de Coupe d’Europe, nous savons qu’il y a environ 30 % de blessés. Et si l’on retire cette proportion du total de 42, ça nous amène à trente. Et je veux que nous puissions nous entraîner à trente parce qu’à moins de trente, on ne s’entraîne pas, on se désentraîne. À l’approche du match, le groupe sera réduit à 28 le jeudi midi et les autres seront rendus à leur club." Galthié, ancien coach du Stade français, puis de Montpellier sait qu’un international ne tombe pas du ciel. Quand il ne défend pas les couleurs du drapeau, il est le salarié d’une équipe professionnelle et visiblement, le nouveau sélectionneur voulait déminer le terrain entre la vitrine du rugby français et les écuries du Top 14, éternelle source d’embrouilles. "Je veux une transparence totale, toutes les données de l’entraînement seront partagées avec les clubs." Comble de fraternité à l’époque du numérique, le staff et les entraîneurs partageront un outil plate-forme avec des données communes.

On a senti Fabien Galthié désireux de séduire évidemment. Mais prudent sur la question des hommes : "Nous n’avons pas encore désigné de capitaine. Nous y pensons, mais nous ne sommes pas allés encore à la rencontre des joueurs." Il a cité le moins de noms propres possible, il a décliné toute responsabilité sur "l’affaire Dupont" naissante (le joueur a-t-il joué blessé durant le Mondial ?). On a quand même appris que le staff s’appuiera sur une liste de 75 joueurs, articulée selon une "balance" de cinq joueurs par poste. Ce "vivier" officieux sera révélé dans la première partie du mois de décembre. Reste l’essentiel finalement. Quel rugby Fabien Galthié ambitionne de faire pratiquer à la future équipe de France après huit ans de stagnation ? "Je ne veux pas trop entrer les détails. Mais nous avons travaillé sur cinq points et je peux vous dire que nous visons un rugby intelligent. Je veux dire un rugby qui puisse s’adapter. Aujourd’hui, le rugby international est un rugby disruptif, un rugby de transition. Un jeu de turnover, on y perd en permanence son organisation en même temps qu’on essaie de la retrouver. Cette capacité à gérer ces phases de transition, on appelle ça, la périodisation tactique, et c’est une clé. Et nous avions commencé à la travailler avec Jacques Brunel pendant quatre mois. Nous étions en train de la toucher du doigt…"

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