Galthié : « Il faut laisser Vahaamahina se reposer, l'accompagner »

Par Midi Olympique
  • Fabien Galthié a présenté son nouveau staff
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Publié le Mis à jour
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À l'occasion de la présentation de son staff ce matin dans sa commune natale de Montgesty (Lot), Fabien Galthié nous a livré une interview ou il aborde plusieurs sujets. Le futur de l'équipe de France évidemment mais aussi le cas Vahaamahina.

Quelle émotion cela vous fait de revenir ici ?

Je suis tout simplement heureux de partager ce moment avec le staff, la fédération mais aussi avec vous, tout simplement.

C'était important pour vous de revenir ?

Quand on échangeait avec Raphaël Ibanez il y a quelques mois, on se disait que ce serait bien de revenir aux origines et j'ai trouvé la place ici. La ferme familiale peut accueillir 10 personnes, nous étions dix donc pour un séminaire c'était parfait. Quand mes parents m'ont dit qu'ils nous prêtaient la ferme, on est venu et comme vous souhaitez notre prise de parole, c'était bien de le faire tout de suite après ce rassemblement. Nous sommes efficients.

Comment rattrape-t-on le retard sur cette courte période d'ici au Tournoi ?

On travail non-stop, on y réfléchit même en s'endormant, c'est le principe du séminaire.

Comment Shaun Edwards a réagi quand vous lui avez dit Montgesty ?

Il n'a rien dit, il a cherché sur la carte. Ensuite, vous savez, il y a eu la guerre de Cent Ans ici et la bastide voisine de Cazals a été fondé par les Anglais donc il est un peu chez lui aussi.

Concernant la volonté de travailler étroitement avec les clubs, que retenez-vous de vos premiers échanges ?

Les 3 premières réunions ont été très riches. Franck Azema, Ugo Mola et Laurent Travers représentaient les clubs de Top 14 et je pense qu'ils sont satisfaits. On leur a donné du contenu, notre posture est simple, on est prêt à tout partager, nous n'avons rien a cacher. La proposition, c'est aussi d'entraîner dans les clubs, si les clubs le souhaitent, on a des compétences à partager. On veut également rencontrer les joueurs régulièrement, c'est incontournable pour instaurer un climat de confiance et d'équipe.

Souhaitez-vous rencontrer Sébastien Vahaamahina qui vient d'annoncer sa retraite ?

Il faut l'accompagner dans ce passage très compliqué. Un passage que peu de joueurs ont vécu. Je pense qu'il est très bien encadré à Clermont, Franck Azema, le staff, ses partenaires sont avec lui. Il faut le laisser se reposer, il a annoncé qu'il voulait prendre du recul. Tout ça va se décanter comme le bon vin. Petit à petit peut-être qu'on y verra plus clair et peut-être que les choses vont évoluer de son côté ?

D'un autre côté, le poste d'ouvreur n'a jamais été autant fourni, pensez-vous en décaler certains ?

Tout est possible, on suit les joueurs dans leur position, mais il y a beaucoup de joueurs dans ce cas. Jalibert, Berdeu, Ntamack, Carbonnel, Belleau, on joue pour le moment avec deux 10, pourquoi ne pas en faire glisser un à l'arrière.

Avez-vous fait le bilan avec les joueurs ?

Nous n'avons pas eu le temps de livrer un bilan. Grâce à Jacques Brunel qui nous a ouvert les portes, qui nous a demandé de contribuer sur le contenu, avec une posture qui nous permettait d'observer nous avons pu avoir un certain regard. On va mettre le bilan à disposition des clubs, si ils n'en veulent pas, on le transmettra directement aux joueurs.

Concernant le projet de jeu vous disiez improviser dans un cadre ?

Au rugby il a un cadre, c'est le terrain, il y a aussi la conquête qui représente des phases à maîtriser. Ensuite le rugby moderne est très destructif, avec de longues phases de possessions qui peuvent comporter de nombreuses « dépossessions », turn-over, des périodisations tactiques, la transition, des situations ou il faut passer rapidement d'attaquant à défenseur ou inversement très rapidement, se retrouver dans des zones grâce à des repères verticaux et horizontaux pour créer des réflexes tactiques. C'est ça l'improvisation, il faut rapidement retrouver 3 ou 4 joueurs une structure agile pour se trouver en permanence.

Pour cela, il faut une bonne préparation physique, d’où l’intérêt des compétences de Thibault Giroud ?

Thibault apporte des compétences liées à la technologie de la data et du live, avec cela c'est assez facile, mais toutes les compétences sont là pour apporter aux joueurs.

Est-ce que les anciens, trop âgés pour le prochain mondial, serviront à la transition ?

Évidemment, par exemple Maxime Médard et Yoann Huget ont été exceptionnel dans ce groupe. Je ne les connaissais pas mais ils ont été exemplaires. Évidemment on va s'appuyer sur ceux qui ont un témoin à transmettre, même si rien n'est arrêté, mais on a besoin de témoins, de relaie, pour créer cet esprit et cette identité XV de France avec une proximité entre nous.

Propos recueillis par Baptiste Barbat

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