Rodez : club en reconstruction
Mis en liquidation judiciaire en juillet, le club phare de l’Aveyron est passé sans transition de la Fédérale 1 à la Promotion Honneur. Rodez part sur de nouvelles bases.
Le 1er juillet, le Stade ruthénois a certainement vécu le jour le plus triste et dramatique de son histoire. Le club de cœur Jean Fabre, double champion de France de deuxième Division en 1970 et en 1976, seizième de finaliste de Première Division en 1977, a été mis en liquidation judiciaire. Des arriérés de dettes ont eu raison de ce club historique.
Le club de la Préfecture aveyronnaise disait ainsi adieu à la Fédérale 1, son avenir sur la carte d’Ovalie devenait alors très incertain. Au défunt Stade ruthénois a succédé au cœur du mois de juillet le Rodez Rugby qui a vu le jour grâce au travail acharné de Stéphane Floirac et d’un trio de passionnés. En une poignée de jours, l’ovale ruthénoise est passée sans transition de la Fédérale 1, le troisième niveau national, à la Promotion Honneur, le deuxième niveau territorial. La saison passée, le club se mesurait à Narbonne, Aubenas-Vals, Bagnères-de-Bigorre, Nîmes et Graulhet. Désormais, les adversaires ont pour nom Gramat, l’Aviron castrais, Rabastens Coufouleux, Bagnac-sur-Célé, Luzech, etc.
« Surtout ne pas descendre »
« Le club a pris une grosse claque l’été dernier, ce fut même moins une qu’il se retrouve en Quatrième Série voire qu’il se mette en sommeil, déclare l’entraîneur du groupe seniors, Jérôme Brosetta. Mais dans ce malheur sportif, il y a tout de même des choses positives. Nous avons conservé la majorité de nos éducateurs, l’école de rugby, nos équipes moins de 16 et moins de 18 ans ainsi que l’équipe féminine qui évoluent à un niveau intéressant. Pour construire l’avenir, on compte sur l’apport de ces jeunes. Le plus dur, ce fut la mise en place de l’équipe seniors sachant que lors du premier entraînement le 12août, j’avais vingt joueurs présents, nous n’étions pas forcément optimistes. »
Au cœur de ce mois d’octobre, 58 joueurs composent l’effectif du groupe seniors. « C’est un groupe hétérogène, poursuit Jérôme Broseta. Nous avons tous les profils de joueurs. Des débutants, des joueurs de Séries, des juniors qui montent en seniors, des anciens joueurs qui ont rechaussé les crampons après une interruption de cinq ans. Il reste actuellement deux joueurs qui ont évolué en Fédérale1. En ce qui concerne l’objectif sportif, il est tout simple, il ne faut surtout pas descendre. Cette année, c’est une saison de transition d’autant que notre poule est, dans l’ensemble, relevée. Une descente en Première Série serait dramatique. »
À ce jour, les Aveyronnais occupent le milieu de tableau de leur poule, ce qui n’est pas une mauvaise performance selon les proches du club. Signe que la passion ovale est toujours présente dans le cœur des Ruthénois, le public est toujours fidèle aux couleurs sang et or. Il vient encourager ses protégés sur le complexe sportif de la Primaube, son nouveau gîte désormais. Le cœur du rugby ruthénois continue à battre et c’est bien là l’essentiel. À Rodez, on sait aussi qu’après avoir touché le fond, on finit toujours par remonter.
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