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Technique : démolition en trois actes

  • Maro Itoje (Angleterre) face à Scott Barrett (Nouvelle-Zélande)
    Maro Itoje (Angleterre) face à Scott Barrett (Nouvelle-Zélande) Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Ahurissants de puissance et de maîtrise en attaque comme en défense, les Anglais ont étouffé les Blacks.

Acte 1 : le gain de la ligne d’avantage

L’impression de surpuissance que les Anglais ont dégagée tout au long de la partie s’est confirmée dans les statistiques de la rencontre. En effet, les hommes d’Owen Farell ont gagné la ligne d’avantage sur 53 % de leurs tentatives totales, ce qui est absolument colossal face à une équipe comme la Nouvelle-Zélande, si prompte à mettre ses adversaires sous une pression constante. Les Mako Vunipola, Manu Tuilagi, Billy Vunipola, Tom Curry et Maro Itoje ont littéralement assommé la défense noire jusqu’à laisser celle-ci K.O. debout. Les Kiwis n’ont pas pesé autant sur la défense anglaise et cela s’est vu : sur 154 charges, seules 44 ont gagné la ligne d’avantage, soit seulement 28,5 %. "L’idée était de le bousculer d’emblée", expliquait Billy Vunipola en conférence de presse. Et pour cause : après seulement 25 minutes de jeu, les Blacks avaient déjà manqué 11 plaquages alors que sur l’ensemble de la saison 2019, ils n’en avaient manqué en moyenne que 19 par match. Preuve que la défense néo-zélandaise a d’emblée été mise en surrégime par ses adversaires.

Acte 2 : une victoire au sol

C’est bien connu : le gain de la ligne d’avantage facilite absolument tout en rugby. En trouvant de l’avancée sur la majeure partie de leurs prises de balles, les Anglais avaient constamment un temps d’avance qui leur a permis de conserver leurs ballons et d’obtenir des libérations rapides : " On a été vraiment bons aujourd’hui, se félicitait Sam Underhill. On a parlé de ça toute la semaine, c’est un secteur de jeu prépondérant. Si on considère les rucks comme faisant partie des phases de conquête, alors c’est la phase de conquête la plus fréquente au cours d’un match."

Acte 3 : une défense implacable

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la défense des Anglais n’a pas été parfaite (34 plaquages manqués, 81 % de réussite). Mais comme en attaque, ils ont réussi à défendre en avançant. De fait, les Blacks étaient complètement perdus dans le combat au sol. Et l’ajout de Scott Barrett, le troisième deuxième ligne finalement remplacé à la mi-temps, n’y a rien fait. Au total, les Anglais ont remporté 16 turnovers. 16 possessions que les coéquipiers de Kieran Read n’ont jamais vues : "La défense compte énormément en Coupe du monde et la meilleure attaque pour nous, c’est la défense. On a donné à notre défense les moyens d’attaquer", expliquait Jones. Le tout avec 6 pénalités concédées, dont seulement deux dans leur propre camp. Exemplaire.

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