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Laporte : « Je le répète, le boulot a été fait. À partir de maintenant, c’est du bonus »

  • Bernard Laporte (président de la FFR)
    Bernard Laporte (président de la FFR) Patrick Derewiany - Midi Olympique
Publié le Mis à jour
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Bernard Laporte, président de la FFR, est au Japon pour soutenir le XV de France qui jouera contre le Pays de Galles ce dimanche à 9 h 15 à Oita revient sur le parcours des Français depuis le début de cette Coupe du monde qui restera gravée dans les mémoires.

Quel a été votre ressenti en début de semaine quand vous avez retrouvé le XV de France ?

J’ai retrouvé le groupe animé par le même état d’esprit que lorsque je l’avais quitté : il règne une vraie bonne humeur. Le boulot avait été fait contre l’Argentine, et il fallait assurer le reste, c’est-à-dire battre les états-Unis et le Tonga pour être en quart de finale. Cette semaine, j’ai donc revu les mêmes sourires sur les visages, mais j’ai aussi vu des garçons concentrés aux entraînements. Tu ressens qu’une nouvelle compétition va démarrer ce week-end avec la France qui est toujours en course, tant mieux. Je dis cela car au soir du Tournoi des 6 Nations, personne ne voyait les Bleus en quarts de finale. Pas mal de gens pensaient que notre poule était trop difficile. Or, les joueurs sont parvenus à se qualifier avant la dernière journée. N’oublions pas d’où l’on vient !

Quel bilan tirez-vous de ce premier tour, alors ?

Pour les Bleus ? La qualification permet de dire que ce Mondial est indéniablement une réussite. Je le répète, ce n’était pas évident... Mais, pour qu’il soit abouti, il faudra autre chose et notamment une présence dans le dernier carré. Rappelons que l’Argentine, formation que nous avons éliminée, est devenue depuis 2015 l’une des nations majeures de notre sport ; elle fonctionne comme une équipe de club. Face aux Pumas, nous n’étions pas favoris et nous avons réussi à prendre le dessus. Nous avons notre billet en poche, c’est bien, très bien même. Mais cela ne doit pas être un aboutissement.

Justement, le pays de Galles semble être un adversaire à la portée du XV de France. Partagez-vous ce sentiment ?

En quart de finale d’une Coupe du monde, il n’y a que des grosses nations ! Vous avez vu les résultats des Gallois depuis quatre ans ? On me dit aussi, ici au Japon, qu’il aurait mieux valu affronter l’Australie. Mais dans ce genre de rencontre, il ne faut pas se poser de questions sur l’adversaire. Pour passer tu dois gagner, point barre ! Je rappelle aussi que si nous connaissons les Gallois, la réciproque est vraie... Bref, ce sera du 50-50, comme pour les trois autres quarts de finale. En phases finales, les compteurs sont remis à zéro. Pour moi, même Afrique du Sud - Japon sera plus équilibré qu’il n’y paraît sur le papier. L’équipe du Japon est soutenue par tout un peuple, ne l’oubliez pas. L’engouement autour est fantastique. Ils étaient 60 millions de téléspectateurs dimanche dernier à suivre le match face aux Ecossais. Les Springboks doivent se méfier : ils vont affronter toute une nation.

 

Quel regard portez-vous sur le fonctionnement du staff des Bleus, depuis l’arrivée de Galthié et Labit ?

L’amalgame s’est fait rapidement. Ce n’était pas évident. En France, on a du mal à travailler ensemble quand on est très nombreux. Je crois qu’ils y parviennent. Chacun reste à sa place, et Jacques a le dernier mot. Et puis, le fait que Fabien Galthié, le futur sélectionneur, soit là est une très bonne chose. On a relancé une dynamique pour 2019, et aussi gagné du temps pour 2023. Lui aussi apprend toujours. La transition avec Jacques va se faire dans le calme. Ces trois mois ont été précieux pour la suite.

Eux comme les joueurs vivront un examen de passage face aux Gallois ?

Absolument pas ! La moitié de ce staff sera présent en 2023... Et puis, n’ayons pas la mémoire sélective,rappelons-nous du discours d’avant Mondial. Je le répète, le boulot a été fait. À partir de maintenant, c’est du bonus et ça appartient aux joueurs ; ce sera d’ailleurs le message que je vais leur adresser. À eux, désormais, d’écrire leur propre histoire. C’est toute la beauté d’un Mondial, à partir des quarts une autre compétition débute.

Ce sera la dernière aventure en Bleu de Guilhem Guirado. Quel est votre avis sur sa compétition et sur le fait que Camille Chat par ses performances sur le terrain, le concurrence réellement ?

Chat est un très bon joueur, mais je n’ai pas l’impression que Guilhem soit sur le déclin, au contraire ! La préparation lui a fait du bien physiquement. J’ai toujours eu des capitaines qui ont été titillés par leurs doublures, c’est bien. ça les stimule. Mais Guilhem reste LE capitaine, sur et en dehors du terrain. Face aux Etats-Unis, quand cela tanguait un peu, c’est lui qui a remis tout le monde dans le sens de la marche, qui a rassuré le collectif. Guilhem, c’est le garant de ce groupe jeune, très jeune puisque 75 % d’entre eux seront des prétendants à 2023. Des garçons qui fédèrent, il n’y en a pas cinquante pour le moment et Guilhem, lui, fédère. Il a ce pouvoir et c’est une des forces du XV de France.

Est-ce que le résultat de dimanche, face aux Gallois, peut avoir une influence directe sur la politique fédérale. Et plus encore sur les futures élections de 2020 ?

Non, il n’y a jamais eu de rapprochement entre résultat du XV de France et la politique électorale. La gestion du rugby et la politique vis-à-vis du monde amateur ne sont pas liées aux victoires ou défaites des Bleus. Je ne les ai pas utilisées en 2015, et heureusement. Alors, je ne vais pas le faire aujourd’hui. La campagne n’a pas commencé et, avant les élections, il y a encore pas mal de missions à mener. Rassurez-vous, mon emploi du temps ne dépend pas du match de dimanche.

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Les commentaires (1)
stadistedusud Il y a 4 années Le 17/10/2019 à 17:39

Quelle trompette ce mec !!!
Il a aussi dit et repete (21 fois je crois) que Noves serait encore la en 2019...
S'il croit que parce que le XV de France est en quart puis en demie (Je le souhaite fortement) qu'il va faire oublier tout le mal qu'il a fait au rugby francais, il se trompe. Et j'espere que les electeurs ne s'y tromperont pas quand il s'agira d'elire le nouveau President de la federation