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Histoire en mêlée : le jour le plus long

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    Histoire en mêlée : le jour le plus long Patrick Derewiany - Midi Olympique
Publié le Mis à jour
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Le 18 mars 2017 s’est déroulé le match le plus long de l’histoire du rugby. Un peu plus de cent minutes, dont les vingt dernières ponctuées de douze mêlées. Un record pour une rencontre historique, conclue par une victoire du XV de France sur le pays de Galles. Souvenirs.

Rarement le Stade de France n’avait été autant en fusion pour un match de rugby. Le vaisseau dyonisien, d’habitude si feutré, si triste comparé au Principality ou à Twickenham, s’est transformé ce jour-là en véritable cocotte-minute. La raison ? Un scénario digne de Quentin Tarantino. Suspense 100 % garanti. Alors que le pays de Galles mène 18 à 13 et essaie de repousser les assauts français, une dernière mêlée est ordonnée à la 79e minute. À cet instant, les joueurs n’imaginent pas une seconde qu’ils s’apprêtent à vivre le match le plus long de l’histoire du rugby. Du sang, de la sueur, de l’angoisse, durant ces vingt minutes de temps additionnel, le chaos le plus total règne sur la pelouse. Des mêlées à répétition ; des fautes en veux-tu, en voilà ; un imbroglio autour du carton jaune du pilier gallois Samson Lee ; des joueurs qui quittent la pelouse, qui reviennent ; un autre (Uini Atonio) qui sort sur protocole commotion (ou non). On flirte avec l’absurde.

Anarchie

L’arbitre Wayne Barnes, dont on a cru deviner parfois l’immense solitude dans le regard, tente de maîtriser l’anarchie. "Je n’avais jamais connu ça", racontera plus tard, le pilier Uini Atonio. Mais le vrai héros de cette rencontre, c’est le pilier droit Rabah Slimani, appelé à la rescousse pour asseoir la domination tricolore. Son témoignage (lire ci-contre) se révèle aussi saisissant que sa domination en mêlée fermée sur ces vingt minutes supplémentaires. Le Clermontois fait alors vivre une torture aux deux joueurs gallois qui se succèdent pour tenter d’enrayer l’avancée française. En vain. Le pilier français les broie tour à tour, les enfonce, les humilie. Au prix d’un effort intense le projetant parfois dans un état second.

Au final, Wayne Barnes n’accordera pas l’essai de pénalité recherché par le XV de France. Il faudra que Damien Chouly, dans un ultime rush tout en puissance, parvienne à franchir la ligne pour égaliser et que Camille Lopez transforme pour offrir la victoire aux Bleus. Un moment historique.

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