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L'entame désespérante castraise

Publié le Mis à jour
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Plombés par un départ cataclysmique, les castrais n’ont jamais trouvé le niveau de précision requis pour revenir dans le match. Rageant.

Le poncif est éculé mais permettez-nous d’en remettre une couche : il ne fallait vraiment pas arriver en retard à Ernest-Wallon, samedi. Huit petites minutes de jeu à peine et le Stade toulousain menait déjà 14 à 0, grâce à deux essais de Matthis Lebel et Lucas Tauzin. Deux essais d’école, estampillé "Stade toulousain", dans la plus pure lignée de ce que sait produire mieux que quiconque le champion de France en titre. Des ballons de récupérations sur des jeux au pied fragiles, la recherche de la prise du centre du terrain, un timing juste, des passes lasers pour toucher les extérieurs et la vitesse de course pour terminer le travail.

"Nous étions prévenus, pose d’emblée le manager castrais Mauricio Reggiardo. Toulouse marque 50 % de ses essais dans les vingts premières minutes. On connaît les qualités de cette équipe dans le désordre, sur les contre-attaques. Notre jeu au pied a été trop imprécis et nous leur avons rendu des ballons trop facilement exploitables."

Assommés par cette entame catastrophique, les Tarnais ont eu le mérite de ne pas se désunir et d’essayer de revenir avec leurs armes du moment : "Avec 14 points de débours, il a fallu se découvrir, tenter des choses", reprend le technicien.

Un carton jaune pas payé

L’Argentin et son staff, conscients que le CO subit, appelle son banc précocement. Alex Tulou, Victor Moreaux, Jodie Jenneker et Ludovic Radosavljevic sont lancés sur le pré dès la mi-temps pour tenter d’endiguer la furia toulousaine et remettre leur équipe dans l’avancée. "On a tenté d’amener une plus-value", justifie l’Argentin. Un temps, on crut que le pari allait s’avérer payant. Castres réussissait enfin à enchaîner et à contenir le Stade toulousain dans son camp tout en prenant le dessus en conquête. Le tournant du match ? Sans doute cette supériorité numérique en faveur du CO, consécutive au carton jaune reçu à la 47e minute par le jeune Selevasio Tolofua. À ce moment-là, les Tarnais revenaient à huit points (20-12) du Stade toulousain et construisaient leur retour. Las, leur manque de précision technique, toujours, allait les empêcher de terminer le travail. Un renvoi directement en touche de Julien Dumora, une faute dans un ruck de Baptiste Delaporte, un carton jaune de ce même Dumora… Impossible dans ces conditions de faire douter un champion de France en pleine confiance, portés par les retours gagnants de Thomas Ramos et Julien Marchand. "En plein dans le bras de fer, on n’a pas su faire basculer le match de notre côté", concluait, lucide, Mauricio Reggiardo. Thomas Combezou corroborait : "On a vu de bonnes choses, tout n’est pas à jeter. Il nous a manqué de la justesse pour faire douter ces Toulousains. On a quand même de quoi construire après ce match."

Il faudra se relever très vite car les Castrais doivent désormais se tourner vers le déplacement à Pau. D’où les Tarnais espéreront ramener leurs premiers points à l’extérieur de la saison.

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