Abonnés

Billy Vunipola : colosse à la cheville fragile

  • Billy Vunipola.
    Billy Vunipola. PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

Sorti à la mi-temps du match contre l’Argentine après s’être blessé à la cheville, Vunipola inquiète tous les observateurs du rugby anglais.

"Billy nous fait un bien fou parce qu’en plus de ses qualités physiques, il a un tempérament de feu et c’est ce que l’on veut pour un mec qui joue à ce poste. Quand on regarde l’histoire de la Coupe du monde, on remarque que les équipes sacrées comptaient toujours un numéro huit de la sorte dans leurs rangs." En prononçant ces paroles jeudi dernier, Eddie Jones ignorait encore leur caractère à la fois tragique et prémonitoire. Car peu après la demi-heure de jeu du match face à l’Argentine, son numéro huit se tordit la cheville en chargeant la défense des Pumas. Il mit un certain temps à se relever, fut pris en charge par un membre du staff médical du XV de la Rose qui l’aida à se relancer, boita jusqu’à la pause et ne revint pas en jeu : "Nous verrons de quoi il en retourne demain matin. Il s’est tordu la cheville mais nous ne pensons pas que cela soit sérieux", expliqua sereinement Jones en conférence de presse. Le lendemain, tous les sites anglais ne parlaient que d’une chose : l’éventuelle absence du colosse des Saracens pour la phase finale. Ceci allant jusqu’à occulter l’information du jour, la qualification ! Pourquoi un tel affolement ? Parce que le groupe anglais ne compte pas d’autre spécialiste au poste. Parmi tous les troisième lignes du groupe, seul Mark Wilson y a évolué au niveau international : sur ses 16 capes (pour 10 titularisations), le troisième ligne de Newcastle a démarré à trois reprises au poste, et deux fois comme remplaçant. Un peu léger, vous en gagerez.

Quelle équipe face à la France ?

Pour le reste, peut-on envisager une large rotation de l’effectif anglais ? C’est peu probable. Car quand on lui demanda si la qualification lui offrait un peu plus de confort pour composer son équipe face à la France, le technicien australien la balaya aussitôt : "Non, non, non. Comme je l’ai déjà dit, nous sommes là pour construire et progresser. La semaine prochaine, on doit faire encore mieux que cette semaine et je sélectionnerai les 23 garçons qui se montreront capables de le faire. Et puis de toute façon on ne veut pas se projeter à la semaine prochaine. C’est loin tout ça. L’important, c’est la journée de demain, la récupération après ce match très dur." Très dur justement, ce qui laisse à penser que le staff anglais opérera quelques changements, surtout au niveau des joueurs très utilisés jusqu’alors : possiblement laisser Joe Marler sur le banc au profit de Mako Vunipola, auteur d’une bonne entrée, tout comme l’ailier d’Exeter Jack Nowell. Devant, Courtney Lawes ou Joe Launchbury pourraient remplacer l’un des deux cadres au poste, George Kruis ou Maro Itoje. Il sera peut-être aussi tenté de faire souffler George Ford, qui a disputé les trois matchs de suite. Ceci ferait glisser le capitaine Owen Farrell à l’ouverture et ferait entrer le talentueux Henry Slade au centre…

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?