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UBB : Signe extérieur de maturité

Par Midi Olympique
  • Cameron Woki, poursuivi ici par Benoit Paillaugue, a encore réalisé un match plein. Et l’UBB s’affirme de journée en journée… Photo Icon Sport
    Cameron Woki, poursuivi ici par Benoit Paillaugue, a encore réalisé un match plein. Et l’UBB s’affirme de journée en journée… Photo Icon Sport
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Bordeaux-Bègles En ramenant ce nul du GGL Stadium, l’UBB reste invaincue, se rassure sur sa capacité à voyager et à se resserrer dans l’adversité. De bon augure avant le choc à Lyon.

Mains sur les genoux, têtes basses et regards baissés, les Girondins donnent l’impression, dans l’intimité de leurs vestiaires, d’avoir perdu. Avant que Christophe Urios n’entre en scène pour leur rappeler la réalité et leur rendre le sourire : "Les mecs étaient très déçus, frustrés car ils avaient l’impression qu’ils pouvaient mieux faire. Mais il y a quatre mois, Bordeaux prenait 80 points à La Rochelle. Il ne faut jamais oublier ça. Aujourd’hui, nous sommes dans la course et on n’a pas perdu. Les joueurs se sont remis en cause et sont dans la continuité de ce qu’ils ont fait depuis le début de saison. ce ne fut pas un grand match mais il y en aura d’autres et il faut aussi savoir gagner ce type de rencontre."

Ou plutôt de ne pas les perdre comme dimanche… Et au fond, ce nul a plus une saveur de victoire que de défaite pour des joueurs habitués, par le passé, à enchaîner les revers hors de leur terre. Pour preuve : en deux déplacements cette saison, l’UBB a déjà récolté six points contre huit sur l’ensemble de la saison dernière (deux victoires et deux bonus défensifs), encaissant au passage la bagatelle de 205 points sur ses quatre derniers déplacements. Voyageurs complexés par le passé, les coéquipiers de l’arrière Nans Ducuing, sereins malgré une mêlée dominée et une indiscipline record (16 pénalités), ont déjà franchi un palier à l’extérieur cette année.

Un signe extérieur de maturité ? "Exactement, renchérit Ducuing. On le ressent nous aussi comme cela. Même sur nos temps faibles, on ne s’affole pas. Nous restons sereins, en repartant chez eux et on score derrière, même à quatorze et après toutes les péripéties de la seconde période (dont un passage à treize pour simuler les mêlées)… Des petits signaux qui montrent que l’équipe continue de grandir et de mûrir. Les années précédentes, nous étionsdavantage fébriles à l’extérieur."

Changements de méthode

Alors, qu’est ce qui à changé ? Le capitaine Mahamadou Diaby développe : "A dix minutes (six, N.D.L.R.) de la fin, on encaisse ce ballon porté et l’an dernier, l’équipe se serait écroulée. […] Quand on sait les difficultés rencontrées à l’extérieur avant cette saison, c’est très satisfaisant. Notre visage a changé. à l’image de notre façon d’aborder les semaines, d’analyser les adversaires. Nous arrivons aussi avec plus de confiance. Il y a plus de certitudes et c’est beaucoup plus clair dans nos têtes. Nous avons franchi un cap."

Bordeaux-Bègles, qui avait pour mauvaise habitude de vite baisser pavillon dans la difficulté hors de ses bases, impressionne par sa capacité de réaction. Le numéro 15 apprécie : "C’est bien d’avoir eu ces différentes réactions à des moments clés et quand ils sont passés devant. Nous avons aussi su garder la tête froide. Je pense que nous avons changé de mentalité. […] Nous jouons les déplacements pour les gagner et ce n’était peut-être pas le cas dans toutes les têtes avant." Portés par une défense acharnée, pénible à souhait dans les rucks et aidés par l’apport précieux de leurs bancs, les visiteurs conservent leur invincibilité. Un moteur pour le collectif ? Ducuing répond : "Entre nous, on n’en parle pas mais personnellement, j’aime bien ces petits défis plutôt sympas ! C’est une belle série que je n’ai pas souvent connu dans ma carrière. Un petit plus qui motive aussi à aller chercher un record. à nous de la poursuivre le plus longtemps possible."

Rendez-vous pris à Lyon samedi pour grandir encore à l’extérieur. Lors d’une opposition au sommet face au leader, auteur de cinq succès consécutifs. Le mot de la fin pour Christophe Urios : "J’avais dit que la souble opposition contre Montpellier et Lyon serait un premier tournant. J’en compte quatre dans une saison. Je voulais vraiment savoir ce qu’on avait dans le slip. Et j’ai vu une équipe, qui n’a pas été brillante mais qui s’est toujours accrochée. Et c’est ça que je veux revoir."

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