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Les Uruguayens croyaient en l’exploit

Par Julien Plazanet
  • Les Uruguayens croyaient en l'exploit
    Les Uruguayens croyaient en l'exploit World Rugby
Publié le
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Les Uruguayens ont signé à Kamaishi la trisième victoire de leur histoire en Coupe du monde. Un moment inoubliable pour les Teros, et un objectif déjà atteint.

La Coupe du monde permet de vivre des moments uniques, et la petite cité de Kamaishi a rendu la performance des Uruguayens encore plus symbolique. Alors que la ville commémorait ses victimes du tsunami de 2011 en accueillant cette première rencontre au Recovery Memorial Stadium, elle a en plus été le théâtre du premier grand coup de ce Mondial. Au lendemain, au hasard d’une rue, la mère du trois-quarts centre Andres Vilaseca nous reconnait et nous interpelle en tenant la Une d’un journal japonais relatant la performance des Teros : « C’est mon fils ! Je suis très fière. Nous sommes allés à leur hôtel après le match pour passer du temps ensemble et célébrer la victoire avec beaucoup de joie. » Car ce succès est directement entré au panthéon du rugby uruguayen.

Presque un an après un revers 7-68 face au même adversaire, l’Uruguay a signé la plus belle des revanches et une remarquable performance, le fruit d’une véritable certitude. « Beaucoup de monde au pays n’y croyait pas quand on disait que l’on voulait gagner au moins un match. Ils disaient que c’était impossible, que c’était la poule de la mort, mais on a démontré que l’on était fort », lance avec certitude le deuxième ligne Manuel Leindekar. Le joueur d’Oyonnax précise ensuite que « l’on a travaillé très très dur depuis le début de la préparation physique le 1er juillet pour pouvoir tenir 80 minutes. On a démontré que l’on était au niveau. On a un gros projet depuis la qualification et même depuis quatre ans. On travaille tous ensemble avec beaucoup de confiance. »

Cela fait 28 ans que je travaille pour ça

Les superlatifs sont désormais nombreux, entre folie et rêve. « Cela fait 28 ans que je travaille pour ça », n’hésite pas à dire Felipe Berchesi. Rien n’était pourtant acquis pour la 19e nation mondiale avant le coup d’envoi et pour l’ouvreur de Dax, auteur de la moitié des points de son équipe. « Pour l’anecdote, j’ai tout loupé la veille à l’entrainement. J’avais du mal à dormir et, heureusement, presque tout est passé aujourd’hui (mercredi, N.D.L.R.). On était quinze chiens sur le terrain. On a eu un petit peu de réussite. Normalement contre eux, les rebonds sont en leur faveur. Ils ont fait douze changements mais cela restait une équipe où presque tous les mecs jouent en Top 14 alors que je joue en Fédérale 1, et que d’autres mecs jouent en Uruguay. On reste dix ans derrière tout le monde donc ça reste exceptionnel et c’est difficile à croire », poursuit-il.

Avec envie et détermination, les Teros ont tenu sur la durée alors que beaucoup d’entre eux ne sont pas totalement professionnels. « On s’était dit que l’on voulait tenter quelque chose et choquer le monde parce que personne ne nous attendait. Personne ne venait nous interviewer et on se disait : on va leur montrer ! On savait que ça allait être compliqué mais on avait mis le focus sur ce match et maintenant il faut profiter », continue Felipe Berchesi, tourné vers le duel contre la Géorgie ce dimanche. On dit du Tero, l’emblème des Uruguayens, qu’il est un oiseau querelleur, qui a pour habitude de se disputer avec les autres oiseaux... Tout un programme

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