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Dourthe : "Cette ligne, elle défrise"

Par DOURTHE Richard
  • Richard Dourthe Richard Dourthe
    Richard Dourthe Dave Winter / Icon Sport - Dave Winter / Icon Sport
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Quel pied, nom de Dieu ! Et cette fin de match… Du pur délire : quel bonheur de voir les Argentins à ce point vexés ! Ils ont pété un plomb et ont insulté la terre entière, comme ils le font d’habitude. à ce moment-là, les Pumas auraient bien mérité quelques poires, histoire de leur faire lever les yeux au ciel ou mieux, vers le planchot. Et merde… C’était bien, Tokyo… C’était chouette et franchement, ça m’a gonflé d’espoir pour la suite. Parce que, comme vous, je me projette. Comme vous, je me dis que notre tableau est très ouvert et que, sauf accident contre les Etats-Unis ou les Tonga, les quarts de finale sont tout proches. Et puis, si l’on est bien luné contre l’Australie ou le pays de Galles le jour venu, on ne sera peut-être pas loin du dernier carré… Mais d’ici là, pas de conneries, Messieurs : on assure contre les petits de la poule, on ne joue pas aux cons, on ne fait pas les coqs. Moi, contre les Yankees et les Tonguiens, je veux juste des mecs qui tapent : Bernard Le Roux en troisième ligne, Louis Picamoles et Paul Gabrillagues pas trop loin, histoire de prendre nos adversaires sur leurs carences, c’est-à-dire dans le combat collectif : touche, mêlée, maul pénétrant, essai et on remballe.

Car sincèrement, si nos avants assurent, je ne vois pas de danger majeur dans les semaines à venir. Hé quoi ? J’ai vu contre l’Argentine une ligne de trois-quarts française comme je n’en avais pas vu depuis des lustres. Pas toujours très bien organisée, d’accord. Mais dotée de telles individualités qu’elle aurait pu mettre en défaut n’importe quelle défense de la compétition. Au milieu du terrain, j’ai par exemple adoré Virimi Vakatawa : pas assez rapide pour être ailier, mais plus véloce que n’importe quel centre du circuit. Vous avez vu comment il a assis Pablo Matera en première mi-temps ? Intérieur, extérieur et pam, par terre. Sur ce coup-là, j’ai même cru revoir Delaigue sur la relance du bout du monde, en 1994 : Yann avait fait la même chose au grand Timu, l’arrière des All Blacks, qui avait ce jour-là fini sur le cul, les reins brisés. Une paire de centres solide, une charnière Dupont-Ntamack très pertinente dans l’animation et surtout, au fond du terrain, trois mecs convaincants. Yoann Huget, il est ce qu’il est mais en tout état de cause, il amène une grinta et une agressivité défensive dont n’est pas encore pourvu Alivereti Raka. Sur l’autre aile, Damian Penaud est remarquable. Oui, il est parfois désinvolte. Oui, il a un côté branleur qui peut agacer. Mais il a un tel talent, merde ! Ce mec gagne tous ses duels, il a l’accélération d’un dragster et serait aujourd’hui titulaire dans n’importe quelle équipe au monde. Pour compléter ce triangle, Maxime Médard est à l’heure actuelle l’homme idéal : il n’a jamais été aussi affûté, sent les coups et son pied gauche, qu’on le veuille ou non, soulage énormément Romain Ntamack. Voilà, je crois que le XV de France a enfin trouvé sa ligne d’attaque. Et franchement, elle décoiffe…

"Une charnière Dupont-Ntamack très pertinente"

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