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Nevers : Des paroles aux actes

Par Sébastien Chabard
Publié le
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Nevers ébranlée par ses deux défaites initiales, l’USON s’est rassurée en dominant des Biarrots aux abonnés absents en première période. L’effet d’une semaine riche en intensité et en échanges "d’homme à homme" entre joueurs ressoudés.

La fête à la maison gâchée par Soyaux-Angoulême et la fessée reçue à Oyonnax ne sont pas effacées des têtes neversoises. Nul doute que le manager Xavier Péméja et son staff sauront s’en servir tout au long de la saison quand ils sentiront que leur groupe s’amollit à nouveau. Mais jeudi soir, au sortir d’une victoire de haute lutte face au Biarritz olympique (33-26), seuls la joie et le soulagement imprimaient les visages et les discours. "Celle-là, il fallait la gagner, souffle Xavier Péméja. C’était très important de débloquer le compteur. En plus, la manière y était." Enfin réalistes en attaque, intraitables en défense, ses joueurs ont en effet démarré idéalement la rencontre (17-0 après une demi-heure). Le retour express des Biarrots après la pause (17-17, 48e) n’assombrit pas le bilan à chaud, au contraire : "Je voulais voir s’ils avaient du caractère. J’ai confiance en eux. À 17-17, ils ont montré du caractère, ils ont eu une bonne réaction, en fin de match aussi. Mais il faut que l’on soit maître un peu plus : à 17-3, on fait n’importe quoi."

Avant de penser à la suite, aux points perdus qu’il faudra rattraper, l’heure est au bonheur pur : "La pression, on l’aura toujours, on est en retard, mais cette victoire va donner le sourire à tout le monde. N’oublions pas que le rugby, c’est un jeu, de la joie, du plaisir. Et là j’ai un vestiaire heureux." Six jours plus tôt, dans les coulisses d’un Charles-Mathon célébrant le 54-16 tatoué par les Oyomen sur les peaux neversoises, c’est un Xavier Péméja en mode père Fouettard qui avait fustigé l’état d’esprit - son absence, plutôt - de ses troupes.

Un réveil bien venu

Délibérément durs ("ridicules", "trop gâtés"), les mots ont porté : "On a corrigé l’intensité, la précision en défense toute la semaine", explique le talonneur Janick Tarrit. D’Oyonnax à Biarritz, il ne fut pas uniquement question de technique et d’endiguement des ballons portés : "Les mots (de Xavier Péméja, N.D.L.R.) nous ont servis à prendre conscience de tout ce qu’on avait à Nevers. Le discours s’est intensifié, on a compris qu’il fallait tous se remettre en question, collectivement et individuellement. À un moment, le staff nous a laissés seuls, et on s’est parlé d’homme à homme."

En rappelant les valeurs cardinales du rugby, la thérapie "flash" de groupe a sans doute évité aux Neversois de craquer quand ils ont senti le souffle biarrot sur leur nuque : "à 17-17, on aurait pu descendre aux oubliettes, avoue franchement Janick Tarrit. Il fallait mettre le curseur tout en haut. Maintenant, on ne doit plus le baisser." La victoire résonne aussi comme un signal clair envoyé aux futurs visiteurs : "On a montré que ça ne sera pas facile de gagner ici, que ça va piquer. On s’est réveillé."

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