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Mathieu Jalibert : "J’ai le beau rôle"

Par Rugbyrama
  • L’ouvreur bordelo-béglais Matthieu Jalibert s’est une nouvelle fois illustré à Castres. Très bon dans le jeu, il a inscrit son troisième essai de la saison. Photo Icon Sport
    L’ouvreur bordelo-béglais Matthieu Jalibert s’est une nouvelle fois illustré à Castres. Très bon dans le jeu, il a inscrit son troisième essai de la saison. Photo Icon Sport
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Une nouvelle fois étincelant à Castres, le jeune ouvreur unioniste réalise un début de saison trois étoiles.

Avez-vous conscience d’avoir réalisé un exploit en venant gagner à Pierre-Fabre ?

Oui, on peut parler d’exploit, le mot n’est pas trop fort parce qu’il n’est jamais évident de l’emporter à l’extérieur et peut-être encore moins à Castres. C’est la deuxième fois que l’on vient gagner ici à Pierre-Fabre et je sais la valeur de ce succès.

 

Quel a été le fil rouge de la préparation de ce match ?

On savait que le match serait âpre. Nous avons commencé la saison par deux réceptions et ce premier déplacement allait en dire long sur notre force de caractère. On a voulu montrer que, cette saison, l’UBB ne baissera pas les bras quand ça commence à se corser. Ce match est une réussite mais il ne faut surtout pas s’enflammer, nous n’avons encore rien gagné. L’équipe fait juste le plein de confiance pour bien finir la première séquence de la saison. Il nous reste la réception du Stade français à négocier au mieux.

Il ne faut pas s’enflammer, certes, mais le début de saison de l’UBB est parfait…

Certes mais le passé récent a montré que l’UBB avait surtout du mal à finir ses exercices. Dix ans que je joue dans ce club, dont deux chez les professionnels et c’est toujours la même rengaine. On démarre fort et puis on s’écroule. Pour les supporters comme pour nous les joueurs, le scénario s’est trop souvent répété. Je préfère être prudent. On sort d’une très grande performance mais je le répète nous n’avons encore rien gagné. C’est à la fin de la phase régulière qu’il faudra faire le décompte et être dans le top 6. À cette heure, le classement ne veut pas dire grand-chose.

 

On imagine que ce déplacement à Castres avait quand même été marqué d’une croix rouge dans le tableau de marche mis en place par Christophe Urios…

Oui ce match était ciblé mais plutôt parce que c’était le premier gros test à l’extérieur de la saison. Dès l’entame de la préparation du match, Christophe a évacué la pression. Il nous a dit clairement que ce match n’était pas une revanche pour lui. Par contre il savait que Castres allait nous pousser dans nos derniers retranchements. Il est toujours plus facile de trouver des ressources à domicile. Mais cela ne suffit pas dans le rugby moderne. Les grandes équipes se bâtissent à l’extérieur. Là où il faut avoir du caractère. On en a eu.

Quid de votre début de saison à titre personnel ? Vous êtes dans une forme étincelante avec trois essais en trois journées…

J’ai la chance que les coachs et mes partenaires me fassent confiance. Je me sens très bien dans le projet de jeu mis en place par le club. J’ai la chance d’avoir de très bonnes sensations en ce moment, que ce soit sur le plan physique ou rugbystique. Mais comme pour l’équipe, rien n’est acquis, il faut continuer à travailler pour garder un niveau de performance constant sur l’ensemble de la saison qui, on le sait, sera très longue et éprouvante…

 

Vous pouvez raconter votre essai ? Quelle prise d’initiative !

J’ai le beau rôle parce que nous avons un avantage en cours qui me permet d’être un peu plus libre. Sur cette action, les défenseurs castrais montent très fort sur moi mais ils laissent la profondeur sans couverture. Je choisis l’option du coup de pied à suivre pour moi-même. J’ai la chance d’avoir le rebond favorable. Plus que la satisfaction d’ajouter un essai à mon compteur personnel, je suis content car cet essai nous remet dans le match à un moment assez charnière : juste avant la mi-temps, il nous permet de recoller au score et de tourner avec seulement un point de retard.

Est-ce le tournant du match ?

Je ne sais pas. Je pense plutôt qu’on leur fait mal au moral lorsque l’on marque en deuxième période (essai de Tutaia, N.D.L.R.). À ce moment-là, l’équipe prend sans doute un ascendant mental.

 

Avez-vous un regret ?

On n’a pas tué le match assez vite. Honnêtement, on a eu des occasions de marquer et de moins trembler. On a eu les ballons et les espaces pour scorer. Ce ne sera pas toujours le cas à l’extérieur alors il faut apprendre à être plus efficients dans les zones de marque. À un moment donné de la partie, on a laissé Castres revenir dans le match et prendre les devants. On a fait preuve d’indiscipline et on sait que contre une équipe qui dispose d’un canonnier du niveau de Rory Kockott, cela ne pardonne pas. Nous avons réussi à nous en sortir mais ce ne sera peut-être pas toujours le cas. Cela doit nous servir d’avertissement même si globalement j’ai trouvé l’équipe sereine et sûre de son fait.

Vous êtes hors-jeu !

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