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Bordeaux-Bègles : Retour triomphant

Par Rugbyrama
  • Les Bordelo-Béglais de Blair Connor, qui échappe ici à Mathieu Babillot, ont réalisé un très grand coup en gagnant à Castres . Photo Icon Sport
    Les Bordelo-Béglais de Blair Connor, qui échappe ici à Mathieu Babillot, ont réalisé un très grand coup en gagnant à Castres . Photo Icon Sport
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 De la mise au vert dans la région de montauban à son plan de jeu, le manager de l’UBB Christophe Urios a soigné son retour dans le tarn. son équipe a produit un grand match.

On n’efface pas sept saisons d’amour comme ça. Même si, parfois, on brise un peu de vaisselle et qu’on ne dit pas au revoir au moment de la séparation. Christophe Urios a réussi son retour à Pierre-Fabre samedi, dans la peau du manager de l’Union Bordeaux-Bègles. Après sept saisons donc ; dans le club qui l’a fait champion de France d’abord en tant que joueur (1993) puis en tant qu’entraîneur (2018).

On n’efface pas sept saisons d’amour comme ça et Christophe Urios le sait bien. Il savait que ses moindres faits et gestes seraient scrutés. Il se savait attendu par tout un peuple qui espérait le voir baisser pavillon sur ces terres qu’il a tant défendues. C’est de bonne guerre. Le chef de file du projet unioniste n’a pas fait ce cadeau à ses anciens idolâtres.

Dès l’entame de la préparation de ce match, le technicien a fait le choix d’évacuer la pression. "Je peux avoir de l’émotion parfois, dans le rugby. Mais pour ce match je n’avais pas d’émotion, glissait le manager girondin. J’étais simplement très concentré sur ce que j’avais à faire Je savais qu’on allait être attendus. Il n’y avait pas d’affect." "Il nous a dit qu’il n’en faisait pas une affaire personnelle, que ce n’était pas une revanche pour lui", expliquait ainsi Matthieu Jalibert. Pour autant, le trois-quarts centre Jean-Baptiste Dubié, excellent samedi, affirme que le groupe n’était pas dupe. "Christophe ne nous l’a pas dit, mais entre nous les joueurs, on a vite compris que ce match était ciblé. Ce n’est pas toutes les semaines que l’on part en stage…" Car la semaine de préparation précédant la rencontre s’est trouvée quelque peu modifiée, laissant augurer de l’importance du rendez-vous dans la tête du manager bordelais. À match capital, dispositif particulier. De fait, dès le jeudi, l’équipe bordelo-béglaise a quitté ses pénates girondines pour se mettre au vert dans la région de Montauban. "Un truc très simple, pour se retrouver entre nous", reprend Jean-Baptiste Dubié. Après une bonne nuit dans la cité d’Ingres et un dernier entraînement collectif, toute la délégation bordelaise est arrivée à Castres le vendredi dans la journée. De quoi entrer dans le match tranquillement.

Une équipe très solide

En peu de temps, le manager bordelo-béglais a su imprimer une nouvelle dynamique à cette UBB. Séduisante au possible, emmenée par une charnière Lucu-Jalibert talentueuse en diable, dotée de joueurs puissants et perforants, le sorcier Urios semble avoir trouvé la bonne formule pour tirer la quintessence de ses individualités. "Je suis très satisfait du match et du comportement des joueurs. On a joué le rugby que l’on travaille. Quand Castres nous repasse devant en deuxième période, on ne s’est pas désunis, on a su garder notre calme. J’ai vu une équipe très solide aujourd’hui", analysait encore Urios. Et c’est vrai que sa formation dégage en ce moment une impression de puissance et de maîtrise qui explique sa position de coleader du Top 14 (avec Lyon). Saura-t-elle garder un rythme pareil sur toute la longueur de l’exercice ? C’est là que le bât blesse en général à l’UBB qui a tendance à s’écrouler sur ses fins de saisons. C’est là que l’on jugera vraiment si Christophe Urios a réellement révolutionné l’ADN de ce club. En attendant, les gazelles Rémi Lamerat, Nans Ducuing, Jean-Baptiste Dubié ou Santiago Cordero ; les avants Scott Higginbotham, Thierry Paiva, Malosalosalo Tuitaia, pour ne citer qu’eux, trouvent dans le projet de jeu mis en place par le staff le terrain parfait pour exprimer leurs talents.

Des regrets alors ? Celui de ne pas avoir "tué" le match plus tôt alors que les occasions étaient là. À ce sujet, il faudra que Santiago Cordero explique à ses coéquipiers pourquoi il n’a pas donné son ballon sur cette percée folle de 80 mètres. Ou l’art de transformer une action de génie en immense gâchis. On pourrait ressasser, aussi, les deux essais refusés à l’UBB. Quoi qu’il en soit, grâce à ce succès à Castres, le troisième en trois matchs, Urios et ses hommes réalisent le meilleur début de saison de l’UBB depuis sa remontée en Top 14. On n’efface pas sept saisons d’amour comme ça.

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