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Racing 92 : à l’ancienne

  • Top 14 - À la 11e minute après une interception d’Antoine Gibert inscrit le deuxième essai de soixante mètres pour le Racing. Photo Julien Poupart
    Top 14 - À la 11e minute après une interception d’Antoine Gibert inscrit le deuxième essai de soixante mètres pour le Racing. Photo Julien Poupart - Julien Poupart
Publié le Mis à jour
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Humilié à domicile par le promu bayonnais lors de la première journée, le Racing 92 est allé puiser son succès face à Castres au cours d’une semaine de préparation où ni les corps, ni les têtes n’ont pas été épargnés…

N’en déplaise à tous ces apôtres du beau jeu ou aux législateurs de World rugby soucieux ces dernières années de faire de ce sport un spectacle et d’annihiler les phases de jeu trop peu télégéniques, le rugby est un sport de combat. Et il a beau ne plus être ce qu’il a été, il n’en demeure pas moins que les vieilles recettes ont parfois du bon. Allez donc demandez à Laurent Travers ce qu’il en pense. Sacrément en colère après ses joueurs à l’issue de la défaite inaugurale face à Bayonne, le directeur du rugby ciel et blanc n’y a pas été par quatre chemins durant la semaine de préparation de ce deuxième opus face à Castres. "Les joueurs doivent comprendre que le rugby, c’est d’abord du combat, du contact, a-t-il dit à l’issue de la rencontre victorieuse face au CO. Quand on dit sport de contact, cela signifie de l’affrontement. Face à Bayonne, ça nous avait fait défaut. Nous avons donc essayé de le faire comprendre aux joueurs tout au long de la semaine. À travers certains ateliers, à travers certaines séances, il fallait susciter une prise de conscience." Et d’ajouter, petit sourire de satisfaction en coin : "Donc, ça a secoué."

Mercredi dernier, centre d’entraînement du Plessis-Robinson. La rumeur dit que le bruit des chocs résonnaient jusqu’au delà de l’A86, que le râle des joueurs entre les phases de jeu soufflaient jusque dans les bureaux du centre administratif. On caricature ? À peine. "Ça a vraiment piqué sévère", confesse le talonneur Teddy Baubigny. Son nez, légèrement de travers et encore bleui par l’impact, témoigne de l’intensité de la séance d’entraînement. "Une séance à balle réelle", dixit Laurent Travers, qui a eu le mérite de se révéler bénéfique. Sur la pelouse synthétique de "Paris La Défense Arena", qui n’est donc pas uniquement fait pour le jeu offensif de mouvement, Henri Chavancy et ses partenaires ont dès le début de la rencontre fait montre d’une saine agressivité. Et ont imposer de l’intensité autour des zone de combat au sol. "Sur les phases de ruck, nous avions été défaillants contre Bayonne, glisse encore Travers. Castres, c’était une équipe qui nous allait très bien pour nous remettre dans le bain."

Manque de constance

Très vite dominateur dans le secteur de la mêlée fermée dans le jeu au sol, le Racing 92 a construit son succès sur une stratégie que certains jugeront minimaliste, d’autres rassurante. Le premier essai de Fabien Sanconnie n’est autre qu’un combo "jeu à une passe-pick and go". Pas très joli, mais diablement efficace. Le deuxième ligne Dominique Bird, dans un copier-coller, aurait pu imiter l’ancien Briviste (18e). Entre-temps, une interception du jeune Antoine Gibert pour un essai de soixante mètres (12e) avait aussi effacé les doutes lié au manque de réalisme aperçu une semaine plus tôt. Bref, en vingt minutes, le Racing avait, semble-t-il, redressé la barre.

Las, si les effets d’une semaine "à l’ancienne", se sont bien fait sentir durant le premier acte, force est de souligner que ce Racing manque de constance sur la durée. " Quand on voit la prestation sur les quarante premières minutes en terme de volume, d’intensité et d’efficacité, c’est positif, commente encore Travers. Mais sur la deuxième mi-temps, on n’a pas mis d’intensité. On a été de mêlée en touche, de touche en mêlée sans rythme. C’est dommage. Par rapport à la semaine, nous avons été capable d’être bien plus efficace. Mais la seconde période, c’est quasiment la copie conforme de la semaine dernière." La raison ? "Les joueurs qui rentrent doivent être capables de nous apporter une valeur ajoutée, tranche Travers. Ça n’a pas été le cas ni aujourd’hui, ni la semaine dernière." Cette fois-ci, aucun dommage. Simplement le regret pour les joueurs de Jacky Lorenzetti de ne pas avoir été capable d’aller chercher un point de bonus offensif. Les Racingmen en avaient l’opportunité, Castres ayant tout de même reçu deux cartons jaunes. Mais ils avaient tout lâché durant les vingt première minutes.

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