Agen : gestion du stress
Les hommes de Christophe Laussucq n’ont pas été étincelants face aux promus brivistes mais ce premier succès peut leur permettre de lancer la saison.
La joie était contenue. D’ailleurs, le manager Christophe Laussucq commençait par grommeler sur l’arbitrage de sa mêlée : "Nous avons affronté huit piliers depuis le début du championnat, aucun n’a été pénalisé. C’est du jamais vu." Pourtant, l’ancien demi de mêlée pouvait souffler car son équipe a réussi à lancer sa saison sur le plan comptable avec un premier succès bienvenu après la gifle reçue à domicile par Toulon. Quatre points qui font du bien à la tête même si la copie rendue n’était pas vraiment glorieuse.
Les Agenais étaient les premiers à le reconnaître, évoquant tous un match similaire lors de la deuxième journée de la saison précédente face, au promu d’alors, Perpignan. Ils avaient alors connu toutes les peines du monde pour venir à bout des Catalans (25-23). Bis repetita cette saison avec une issue identique qui permet déjà de faire un petit pas vers le maintien dans ce championnat de deuxième partie du classement. Alors il ne fallait pas s’attendre à autre chose que ce match sans saveur ni relief. "Ce sont des matchs à haute tension", concédait Paul Abadie, lui qui a trouvé la faille dans une rencontre "hachée et tendue où nous avons eu du mal à mettre notre jeu en place. Mais nous avons quatre points et les Brivistes aucun. C’est donc positif même si, en termes de contenu, ce n’est pas propre".
La force de l’histoire
Le manager Christophe Laussucq était sur la même longueur d’onde : "Ce n’est pas facile de se libérer. On nous parle de la descente avant même le début du championnat… depuis plus de deux mois même. En menant 13 à 3, je pensais que cela nous permettrait de nous libérer mais nous encaissons sept points sur le coup d’envoi. Nous avons commis trois erreurs sous les renvois. C’est trois fois le même mec d’ailleurs. Je ne veux pas le citer mais il va falloir qu’il progresse." À l’image d’une équipe qui va devoir rapidement démontrer autre chose. "Nous avons beaucoup de choses à corriger, soulignait Raphaël Lagarde, Il faut être plus précis offensivement. Nous sortons encore de la structure par des mauvais timings. Malgré la victoire, ce match est frustrant." La cause de ce succès poussif serait mentale pour Christophe Laussucq : "Je sens que l’on est stressé. Nous avons parfois été très bons mais on s’est recroquevillés. Je sens que l’on joue avec la peur au ventre. Ce succès peut nous libérer mais je ne suis pas psychologue." En revanche, Paul Abadie se voulait historien : "Lors des deux dernières saisons, nous n’avons pas été bons jusqu’à la mi-saison. Nous devons encore bosser mais on peut maintenant s’appuyer sur cette victoire." Une chose est sûre, les Agenais sont conscients qu’ils ont assuré le minimum.
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