Sans briller, les Bleus surclassent l'Italie

Par Tristan Failler
  • Gael Fickou
    Gael Fickou Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

Finir sur une victoire, voilà ce que voulaient les Bleus avant de s’envoler pour le Japon. Objectif atteint : 47 à 19 pour les hommes de Jacques Brunel. Indisciplinés et brouillons, le XV de France a su s’appuyer sur des hommes forts pour venir à bout d’une Italie peu inspiré ce soir au Stade de France. Au Japon, il faudra élever son niveau de jeu pour les deux sélections pour exister dans cette Coupe du Monde. 

Les cadres aux baguettes

Dans le marasme collectif des quarante premières minutes, les leaders ont aidé le collectif à dessiner une victoire inévitable. Le premier essai en est la preuve avec un bon point de fixation par le pack pour une sortie de balle rapide. Ntamack fixe bien Allan pour Fofana, qui enverra la balle sur l’aile d’Huget. L’ailier toulousain peut, et doit, doubler la mise à la 24è minute, mais il est retenu par Bellini, l’arbitre accorde un essai de pénalité logique. Huget a brillé aussi défensivement, son plaquage offensif sur Allan notamment. 

Picamoles, physiquement affûté, s’est comporté en patron pour surnager dans son registre (77 mètres gagnés et 7 défenseurs battus). Malgré son carton jaune en début de match, “King Louis” a aussi montré sa présence lorsque les nombreuses échauffourées ont commencé. Maxime Médard, par le jeu au pied, à gérer les temps faibles, et accélérer les temps forts en envoyant du jeu. Au soutien aussi sur beaucoup de percées, l’arrière français a rendu une copie cohérente. Dupont et Camara ont aussi été en vue. L’un pour son animation et son entente avec Ntamack, l’autre pour son activité défensive et sa présence dans les phases de turnover

Indiscipline et gourmandise

Mais les vieux démons ont ressurgi. Un important manque de concentration ajouté à une indiscipline chronique : la France est sanctionnée par deux cartons jaunes pour Picamoles et Slimani et le triste record de quatorze pénalités à la fin du match. Pire, deux essais italients inscrits sur des fautes indignes du haut niveau. Une passivité suite à une pénalité et Parisse décale Bellini pour le premier essai. Sur le deuxième, Polledri, sur un coup de pied improbable, bat Iturria au duel avant de déposer Dupont en puissance. De telles erreurs se paieront trés cher lors du Mondial. 

La gourmandise tricolore ne sera pas cible des critiques car il s’agissait d’un test match. Cependant, les deux actions avortées de Guitoune ne devront pas être répétées au Japon sous peine d’être sanctionné lourdement par la suite. 

Si certains ont confirmé leur place dans les 31, d’autres ont peut-être gagné des points essentiels : une chose est sûre, les joueurs vont trouver le temps long d’ici à lundi 20 heures.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?