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Les épines du Chardon

  • Blade Thomson et les avants écossais ont mis à mal le pack français dans le jeu au sol.
    Blade Thomson et les avants écossais ont mis à mal le pack français dans le jeu au sol. PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Dominés sur les phases de rucks, les Bleus n’ont pas été en mesure de donner de la vitesse à leur jeu. Un secteur pourtant d’importance capitale...

C’est un fait : les Bleus ont été bien moins flamboyants à Murrayfield, surtout sur le plan offensif. Plusieurs raisons expliquent cela. Citons d’abord l’immense déchet que les Bleus ont connu dans leur jeu (lire ci-contre). Ensuite, ajoutons l’adaptation défensive de l’adversaire. Mais la raison la plus prégnante vient de la possession. Comme les Bleus ont nettement moins tenu le ballon qu’à Nice (malgré une conquête correcte), les attaquants du XV de France ont moins brillé, surtout au niveau du pack. Le cas de Grégory Alldritt est à ce titre révélateur : très souvent sollicité la semaine passée, le Rochelais a été beaucoup plus timide à Murrayfield. Concrètement, les hommes de Guilhem Guirado n’ont pu développer leur jeu parce qu’ils ont clairement perdu la bataille du sol. Et ça, c’est plus inquiétant à un mois du Mondial.

Ollivon : "Nos déblayages ont été moins efficaces"

Pourquoi ? Parce que l’on sait que la vitesse de libération de balle et la rapidité de replacement des joueurs sont l’alpha et l’oméga du rugby moderne. Sans ces libérations rapides, l’attaque bute inlassablement contre un rideau défensif replacé. À Murrayfield, les Bleus se sont donc piqués en voulant cueillir le Chardon au sol. Greg Townsend avait retitularisé dans son XV de départ son maître en la matière, le flanker Hamish Watson. Râblé, compact et fort sur ses appuis, le troisième ligne a semé la zizanie dans les rucks des Bleus, au point d’être élu homme du match : "Ils ont des joueurs de qualité dans ce secteur, reconnaissait Fickou après la rencontre. Comme nous d’ailleurs avec Camille Chat, Seb Vahaamahina, Jefferson Poirot… Mais ils ont le droit d’être bons sur ce secteur. À nous d’être meilleurs et d’attaquer les rucks avant qu’ils n’y mettent les mains." Être meilleurs, justement. Les Français n’avaient-ils pas les moyens de l’être ? Si, bien sûr que si. Seulement, ils n’ont pas été aussi agressifs et précis que la semaine précédente : "Il y a peut-être eu un peu de relâchement", confessait Fickou. "Nos soutiens ont été moins proches, nos déblayages ont été moins efficaces… Du coup nous avons perdu quelques ballons au sol", prolongeait le troisième ligne Charles Ollivon qui se voulait néanmoins serein : "C’est un secteur à travailler, même si je ne suis pas forcément très inquiet pour nous." Soit. Mais les Bleus sont prévenus. S’ils veulent mettre en place leur jeu de mouvement qui les rend si dangereux, ils devront d’abord peser sur la ligne d’avantage et assurer des libérations rapides malgré une opposition coriace. Car les Argentins ne débuteront assurément pas le Mondial avec leurs réservistes.

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