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Tonga : L’amour de la surprise

  • Les Tonga présents à chaque Mondial, hormis celui de 1991, se présentent comme une nation redoutable du Tier 2. À moins d’un mois de la Coupe du monde, ils s’apprêtent à affronter les Fidji ainsi que la Nouvelle-Zélande.
    Les Tonga présents à chaque Mondial, hormis celui de 1991, se présentent comme une nation redoutable du Tier 2. À moins d’un mois de la Coupe du monde, ils s’apprêtent à affronter les Fidji ainsi que la Nouvelle-Zélande. Actionplus / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Malgré les nombreuses contraintes, le Tonga voudra de nouveau créer la (ou les) surprise(s), dans une poule qui ne leur permet d’espérer que cela. L’un de leurs adversaires, la France, sait bien qu’il faut se méfier de ces joueurs-là.

C’est l’art de la passe acrobatique, la soif du déplacement et surtout la science du plaisir trouvé dans le défi physique, direct, individuel. Le Tonga a toujours dégagé une certaine fraîcheur de par leur état d’esprit et surtout leur esprit du jeu. On garde cette image des joueurs du Tonga comme des grands enfants dans leur façon de jouer. C’est souvent la nation prometteuse que l’on redoutera au prochain Mondial. Malheureusement, le rugby ne se restreint pas au carré vert et la progression de ce pays situé en Polynésie, à l’Est des Fidji et au Sud des Samoa, a du mal à franchir un cap. La faute à qui ? Ou plutôt à quoi ? Simplement à une organisation mondiale qui ne parvient pas à protéger les petites nations de se faire piller. Ainsi, ce petit royaume aux 100 000 habitants met au monde des joueurs bourrés de talent tels que Vaea Fifita, Shannon Frizell, Ngani Laumape, Malakai Fekitoa ou Amanaki Mafi avant de les voir partir vers d’autres cieux jouer pour les sélections étrangères que sont la Nouvelle-Zélande ou le Japon, pour le dernier cité. Que ces générations de pépites partent trouver des clubs proposant des contrats intéressants est une chose, mais le fait que ces mêmes clubs ou les instances empêchent ces joueurs de représenter les Tonga en est une autre.

Aux origines du jeu

Alors les "Ikale Tahi" (comprenez les "Aigles des mers") font avec les moyens du bord. Présent à chaque Mondial hormis à celui de 1991, le Tonga compte parmi les nations redoutables du Tier 2. De cette deuxième tranche du rugby mondial, on l’a même parfois imaginée en sortir ; en 2011 après les succès sur le Japon puis la France, future finaliste, ou en 1999 après avoir battu les Italiens (performance réitérée hors Coupe du monde en novembre 2016).

Le secret de ce maintien au plus haut niveau réside sûrement en l’ancrage très fort de la balle ovale dans cet ensemble de 170 îles. En effet un quart de la population pratique ce sport ! Un chiffre étonnant pour une pratique terrienne dans ce milieu aussi aquatique.

Après avoir passé cinquante points aux Barbarians français — aux allures d’équipe de France espoirs — en novembre dernier (49-38), le Tonga n’a pas peur de viser plus haut. À moins d’un mois du premier match de poule contre l’Angleterre, il s’occupera de deux sérieux clients, afin d’être préparé au mieux à cette poule C très relevée. Ce seront les Fidji le 31 août et surtout la Nouvelle-Zélande huit jours après. «Nous allons vraiment bien aborder ce match, rassure le sélectionneur Toutai Kefu. À mon sens, c’est le moment où nous serons les mieux préparés depuis ma prise de fonction. Je suis donc impatient d’y être.»

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