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Saga des nations - Canada : in extremis

  • Les Canadiens ont pris le vingtième et dernier billet via le tournoi de repêchages. Photos Icon Sport
    Les Canadiens ont pris le vingtième et dernier billet via le tournoi de repêchages. Photos Icon Sport
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Présent lors de toutes les Coupes du monde depuis la création de la compétition, le Canada a cette fois-ci dû batailler jusqu’à la dernière minute pour obtenir le dernier billet pour le japon. Désormais, les Canucks rêvent de France 2023…

Que ce fut dur et laborieux. Jamais le Canada n’avait connu chemin si chaotique pour se qualifier pour une Coupe du monde. à l’été 2017, la Fédération a d’abord décidé de se séparer du sélectionneur néo-zélandais Mark Anscombe. La raison ? La défaite de son équipe face aux États-Unis (52-16) lors du premier tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2019. Exit le Kiwi, place a été faite à l’ancien troisième ligne international (10 sélections avec le pays de Galles) Kingsley Jones. L’ancien coach de Sale, en Angleterre, et de la sélection de Russie, qu’il avait réussi à qualifier pour le Mondial 2011, était depuis trois saisons l’entraîneur des Newport Dragons. Pour l’ancien adjoint de Philippe Saint-André à Sale, le chantier est grand, le défi immense.

Pour décrocher la qualification, une première opportunité se présente en début d’année 2018. Une opposition en matchs aller et retour face à l’Uruguay, le vainqueur obtenant son billet pour le Mondial. Kingsley Jones veut mettre toutes les chances de son côté et reforme le temps d’un stage le duo mancunien avec «PSA». En vain. Les Canucks échouent. «Évidemment, j’aurais préféré que l’on batte l’Uruguay, avait alors déclaré Jones. Mais ça ne devait pas se passer comme ça.» Et d’ajouter : «En tout cas, je m’étais toujours dit, lorsque j’ai accepté le poste, que le meilleur moyen de nous qualifier et d’être compétitif à la Coupe du Monde, c’était d’y parvenir par le repêchage car ça nous donnerait l’occasion de disputer trois gros matchs en un temps très court. Une bonne opportunité pour l’équipe qui ne va peut-être pas avoir la chance de beaucoup jouer ensemble.»

Peu de joueurs de haut niveau

En novembre 2018, les Canadiens se présentent donc à Marseille en favori dans un tournoi de repêchage disputé dans l’anonymat le plus complet. Face à eux, le Kenya, l’Allemagne et Hong Kong veulent croire en leur chance. La pression est grande. «Vous ne pouvez pas ignorer qu’une place de mondialiste représente 10 millions de dollars (6,7 millions d’euros, N.D.L.R.) pour Rugby Canada (la Fédération). Il y a donc beaucoup d’enjeu», relève l’entraîneur gallois. Mais ses joueurs assument, ils remportent leurs trois matchs et obtiennent le dernier billet pour le Japon.

Depuis, un programme de préparation a été mis en place et a permis à dix-huit joueurs de s’entraîner à temps plein dans un cadre semi-professionnel au centre national à Langford, quatre jours par semaine, tout en continuant à travailler ou à étudier. «La chose la plus importante que nous ayons construit, c’est une culture d’équipe, détaille le sélectionneur canadien. Nous avons une demi-douzaine de joueurs qui jouent au plus haut niveau et les autres qui les regardent jouer à la télévision et qui en pincent pour eux. Les amener à devenir une équipe et à communiquer d’égal à égal est un vrai challenge. Je crois que ce programme d’encadrement a vraiment été bénéfique.»

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