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Kok : « Si je peux rester à Toulouse ou même rebondir ailleurs en France, ce serait génial »

  • "Si je peux rester à Toulouse ou même rebondir ailleurs en France, ce serait génial"
    "Si je peux rester à Toulouse ou même rebondir ailleurs en France, ce serait génial"
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Meilleur joueur mondial à VII en 2015, le sud-Africain, engagé comme joker coupe du monde, sera une des attractions du début de saison. Le septiste est déterminé à s’installer à XV et à marcher dans les pas de ses camarades du plessis, elstadt et kolbe. rencontre.

 

Midi Olympique : Pouvez-vous nous dire d’où vous venez ?

Werner Kok : Je suis né à Nelspruit, dans le Nord-Ouest de l’Afrique du Sud. Comme Duane Vermeulen. C’est un endroit fantastique, dans le bush. Le parc Kruger n’est qu’à quinze kilomètres. Je conseille à tout le monde de venir y faire un tour. J’y ai commencé le rugby quand j’avais 7 ans. J’ai touché un peu à tout : le cricket, l’athlétisme et même du hockey subaquatique. J’ai finalement opté pour le rugby.

 

Etait-ce le sport familial par excellence ?

W.K. : Non, j’ai été le premier. Mon père était professionnel de tennis. Il a joué pour l’Afrique du Sud. J’ai essayé mais j’ai vite compris que je ne serai pas bon avec une raquette à la main.

Assez rapidement, vous avez opté pour le VII. Pourquoi ?

W.K. : A 16 ans, j’ai commencé à le pratiquer assidûment. Je venais d’apprendre que cette discipline allait être olympique. à 18 ans, j’ai été repéré par les sélectionneurs des Bliztboks. Dans le même temps, je pratiquais encore le XV. Je suis passé par les Mpumalanga Pumas et j’ai participé à la Craven Week (championnat réservé aux moins de 18). J’y ai rencontré Jacques du Plessis, un chouette mec et un colosse, déjà, à l’époque. J’ai vu qu’il avait une belle carrière en France. Je suis à la Western Province mais, dès 2013, je me suis consacré à la sélection à VII. Les Blitzboks sont devenus comme ma deuxième famille. J’ai vécu des années formidables sur le circuit. Nous l’avons emporté à deux reprises, je me suis éclaté sportivement, j’ai eu des fans dans le monde entier. Il y a eu des haut et des bas lors des dernières saisons mais ça restera une aventure géniale.

A quand remonte votre dernier match à XV ?

W.K. : C’était la finale de Currie Cup, en octobre 2017. C’est un super souvenir. On l’avait emporté (face aux Sharks, 33-21). Je n’avais pas beaucoup joué, j’étais entré en cours de jeu. Mais j’avais eu quelques bons ballons à ma disposition.

Expliquez-nous le pourquoi du comment de votre passage actuel à XV ?

W.K. : C’est justement car je n’y ai pas beaucoup joué. J’avais envie de relever un nouveau pari, c’est pour ça que j’ai décidé de tenter l’aventure. Je suis très motivé. Je veux m’installer à XV désormais. C’est mon but. Si j’ai l’opportunité de rester à Toulouse ou même de rebondir ailleurs en France, ce serait génial.

Werner Kok, la star du VII, a donc tiré sa révérence ?

W.K. : J’ai encore l’ambition d’aller aux JO de 2020 à Tokyo. J’ai connu l’édition de 2016, je sais à quel point cet événement est exceptionnel. Mais après, oui, le VII, ce sera terminé.

Comment le contact s’est-il noué avec Toulouse ?

W.K. : C’est grâce à mes amis Rynhardt Elstadt et Cheslin Kolbe, que j’ai rencontré à la Western Province. J’ai aussi joué à VII avec Cheslin. Ils ont parlé de moi à Ugo. Le club m’a contacté, m’a posé quelques questions et puis il a vu les détails avec mon agent. Je sais que l’encadrement a demandé des infos à Cheslin et Rynhardt. Ils ont dit que j’étais prêt à tuer les adversaires qui se trouvaient sur mon chemin, que j’étais un joueur agressif. Et voilà, ça s’est fait.

 

Votre arrivée avait déjà été évoquée l’an passé...

W.K. : Oui, c’est vrai, j’aurais dû arriver en juin l’an passé. Mais j’ai eu quelques soucis contractuels. J’étais encore engagé de l’autre côté. Heureusement, nous avons gardé le contact.

Comment jugez-vous la réussite de vos compatriotes au Stade toulousain ?

W.K. : J’ai toujours vu Rynhardt comme un très bon joueur, un vrai guerrier au physique impressionnant. Le mec dont tout équipe a besoin. Après, je ne savais pas s’il allait avoir un jour ou non sa chance au niveau international. Il a débuté samedi dernier avec les Boks et je l’ai trouvé très bon. Je suis très content pour lui. Concernant Cheslin... Que dire ? C’est probablement le meilleur joueur sud-africain actuellement. Il a des appuis de dingue. C’est un magicien. Je suis content de les retrouver.

Avez-vous de l’appréhension quant à l’adaptation ?

W.K. : Vous savez, ça reste du rugby. La grande différence, c’est au niveau du physique. Les mecs sont plus costauds, les contacts plus rugueux. Rien que de croiser un mec comme Jérôme Kaino à l’entraînement, c’est impressionnant. Il va falloir que je travaille ma technique de plaquage. Si l’adversaire est trop gaillard, de toute manière, il faut viser les jambes. Pour le reste, il faudra être au niveau technique, surtout dans une équipe qui aime faire vivre le ballon. J’aime son style, il y a des airs de VII.

Vous vous retrouvez face à un drôle de défi : vous avez quatre mois pour gagner votre place, votre contrat de Joker Coupe du monde prenant fin en novembre ?

W.K. : Oui, je sais que je dois être opérationnel dès à présent et même être à mon meilleur niveau tous les jours, à chaque séance. Je n’ai pas de temps à perdre. Ce passage à XV est un super challenge. J’ai envie de prouver ce que je vaux dans cette discipline et y perdurer. Je suis un gros travailleur. Je suis prêt à tout donner sur chaque action, en attaque comme en défense pour faire avancer mon équipe.

A quel poste peut-on s’attendre à vous voir jouer ?

W.K. : Mon poste de prédilection est deuxième centre. Mais je peux jouer en 12 comme à l’aile. J’ai même été positionné flanker, une fois, à me débuts. Si une blessure arrive en troisième ligne, je suis volontaire pour pousser en mêlée (sourire).

Vous n’êtes arrivé que lundi mais quelles sont vos premières impressions sur Toulouse ?

W.K. : De la France, je ne connaissais que Paris grâce au circuit mondial. C’est trop grand. Je pense que Toulouse me conviendra bien. J’ai vite compris pourquoi son surnom était la Ville rose. C’est vraiment beau, du peu que j’ai pu en voir.

Cheslin ? C’est probablement le meilleur joueur sud-africain actuellement.

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