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Revue de l'élite (Deuxième ligne) - #1 Lambey fait l’unanimité !

  • Lambey fait l’unanimité !
    Lambey fait l’unanimité !
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Il n’a pas les mensurations d’un Taofifenua, d’un Willemse ou d’un Botha. Mais Félix Lambey, dans son style caractéristique, pourrait bien avoir signé un très long bail avec le XV de France...

Lambey fait l’unanimité !
Lambey fait l’unanimité !

C’est un beau joueur de rugby, Félix Lambey. Un deuxième ligne qui court vite, saute haut, plaque aussi fort qu’un troisième ligne et, dès lors que la défense fait place à l’attaque, incarne un lien précieux entre le paquet d’avants lyonnais et sa ligne de trois-quarts. Tournez-le comme vous voudrez mais le jeune soldat (25 ans) de Pierre Mignoni, natif de Lons-Le-Saunier et furtivement passé par Béziers, est la bonne surprise de la saison écoulée, que ce soit en Top 14 ou en équipe de France, où il vient d’enchaîner 7 sélections sur un tempo équivalent. Pas mal, pour un gonze que rien ne prédestinait à la pratique de l’ovale. "J’ai surtout débuté le rugby parce que je faisais beaucoup d’allergies et que le médecin avait alors dit à mes parents qu’il fallait que j’effectue une activité sportive régulière en plein air, nous confiait-il dernièrement. C’est pour cela qu’ils m’ont inscrit si tôt, à l’âge de 5 ans… à mes débuts, j’étais tellement jeune que j’ai passé quatre ans dans la même catégorie. Je n’avais pas le droit de jouer les tournois, je ne faisais que les entraînements du mercredi, mais je m’éclatais." Cette passion qui le frappa au plus jeune âge ne l’abandonna plus. Il poursuit : "Je suis un boulimique de rugby. Lorsque je ne joue pas, je suis capable de regarder tous les matchs de Pro D2 en semaine, avant d’enchaîner sur le Top 14 le week-end, en passant par le petit déj’ devant le Super Rugby ou les Four-Nations ! Cette passion, c’est un peu ce qui m’a suivi toute ma vie, parce qu’à mes débuts, je n’étais pas du tout le meilleur. C’est peut-être paradoxal quand on connaît mon style de jeu aujourd’hui, mais je n’aimais pas du tout le ballon. Au contraire : mon truc, c’était les plaquages, le combat, la bataille. J’étais le rouquin de Lons-le-Saunier, quoi !"

Félix, Rouge flamme

Rouquin… Le mot est lâché, qui lui colle évidemment à la peau depuis l’enfance, sur tous les terrains de France. Un racisme banalisé et ordinaire dont Félix Lambey a pourtant su puiser une force. "Comme j’étais plus grand que les autres, ça n’a jamais été un problème. Si quelqu’un me traitait de rouquin, c’était dans mon dos et il se barrait vite en courant !" Amusé, il enchaîne : "Dans le rugby, être roux, c’est quelque chose qui m’a plus aidé que desservi. C’est bête mais depuis mon plus jeune âge, entre ma taille et la couleur de mes cheveux, je ne passe pas inaperçu ! Je plaisante pas mal à propos de ça, mais être rouquin m’a probablement aidé à me faire repérer." Un style qui fait désormais la joie du rugby français et offre à Félix Lambey les perspectives d’un avenir doré, au vu de son profil taillé pour le haut niveau et de sa capacité rare à jouer dans le dos des défenses. "Longtemps, on m’a demandé de prendre du poids, et j’ai déjà pesé jusqu’à 112 kg. Mais cela ne m’a jamais apporté grand-chose… Aujourd’hui, je me situe entre 106 et 107 kg, et j’ai trouvé comment me rendre efficace. Je ne suis pas assez rapide et explosif pour faire des différences sur les premières séquences. En revanche, je peux trouver des espaces lorsque les actions durent sur une dizaine de temps de jeu."

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