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Sous la plage, des licenciés ?

Par Midi Olympique
  • Henry Pirgos avec l'Ecosse
    Henry Pirgos avec l'Ecosse Avalon / Icon Sport
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L'édito de Léo Faure... Concernant le nombre de pratiquants du rugby autour du globe, les derniers chiffres publiés par World Rugby laissent rêveurs ou, au moins, définitivement optimistes. Une hausse globale de 9 % des licenciés entre 2016 et 2018, de 3,2 à 3,5 millions de joueurs et joueuses de rugby, sous toutes ses formes. C’est chouette et ça fait chaud au cœur.

Dans le détail, on note l’éveil de la Chine, avec 113 000 pratiquants qui, pour la première fois, la placent comme première nation asiatique en la matière, devant le Japon (109 000). La démocratisation du rugby, d’un sport de niche vers un sport mondial, passera par là. Par l’Asie, qui accueillera bientôt le premier Mondial à XV de son histoire. Ou par les états-Unis, où le récent succès populaire du Mondial à 7 (2018 à San Francisco) a donné des idées de candidature à l’organisation de la "grande" Coupe du monde, celle de rugby à XV en 2027.

Dans le même registre arithmétique, on constate l’écrasante domination de l’Afrique du Sud (635 000 joueurs réguliers) et de l’Angleterre (355 000). En termes d’optimisation du potentiel, on ne s’étonne plus du savoir faire néo-zélandais, qui domine la planète rugby avec un réservoir de "seulement" 150 000 joueurs. Sa pyramide dispose d’une base moins large, ce qui ne l’empêche pas de tutoyer les cieux.

Mais l’autre point marquant, pour ce qui nous intéresse au plus près, c’est le délitement du nombre de pratiquants en France. Vitrine exceptionnelle, la Coupe du monde 2007 sur notre territoire avait fait exploser le nombre de nos licenciés. C’est bel et bien fini. Pour World Rugby, qui annonce un peu plus de 250 000 pratiquants réguliers sur notre sol, le nombre s’est divisé par deux. Il est là, le vrai point de tension du rugby français, dont les piètres résultats du XV de France sont un terrible catalyseur.

Dans ce contexte névrotique, il ne faut rien minorer. Et surtout pas les rares indicateurs encore au vert et qui, de fait, sont aussi ceux d’un rugby aéré, diligent et moins brutal que ce que proposent, chaque week-end, nos championnats professionnels. Les féminines sont aujourd’hui notre tête de gondole promotionnelle pour un rugby différent et, ce n’est pas un hasard, elles enregistrent également une hausse du nombre de leurs licenciées. Le rugby à 7 n’a pas l’envergure économique de son grand frère du XV mais il séduit, chez les plus jeunes et les primo-accédants.

Dans ce droit fil, il faudrait être fou pour négliger l’attrait du rugby de plage. C’est une fête, bien sûr, parfois dantesque. Mais c’est aussi une fabuleuse planche de développement pour le rugby français. Entre Anglet et Gruissan, ces deux prochaines semaines, ils seront près de 3000 joueurs à donner une image dynamique de leur sport.

Le rugby de plage a l’intérêt d’être séduisant et ludique pour les plus jeunes, rassurant et apaisé pour les parents. La FFR l’a bien compris qui pousse, tout l’été, à sa mise en avant. Il en rejaillira, demain, de nouveaux licenciés. Ils seront dix, cent ou mille, qu’importe. À ce stade du chantier, il n’y a pas de petit profit.

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