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Saga des nations - Russie : Du tapis vert au tapis rouge

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    Du tapis vert au tapis rouge
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La Russie est le Petit Poucet de la compétition : elle n’a participé qu’à une édition, en 2011, et doit principalement sa place aux disqualifications de la Roumanie et l’Espagne. pour autant, elle entend saisir à fond cette chance pour lancer son ascension.

Les Russes auraient dû regarder la Coupe du monde à la télé. Sportivement, tel était leur destin : ils avaient terminé à la quatrième place (sur six) du Rugby Europe Championship 2018 (ex-Tournoi B des 6 Nations), compétition qualificative pour l’édition japonaise. Un imbroglio administratif a tout chamboulé : la Roumanie, dauphine de l’intouchable Géorgie, et l’Espagne, troisième après défaite inattendue en Belgique lors de la dernière journée, avaient été déclassés pour avoir aligné des joueurs non éligibles. En conséquence, le 15 mai 2018, la Fédération internationale officialisait la participation de la Russie à la Coupe du monde.

A un an et demi du lever de rideau de la compétition, face au pays hôte, les Ours se retrouvaient face au défi ultime : grandir à grande vitesse pour être à la hauteur de l’événement. Ironie de l’histoire, la Fédération avait auparavant décidé de nommer un nouveau sélectionneur, Lyn Jones. Le technicien gallois, intronisé à l’été 2018, s’est retrouvé à la tête d’une équipe mondialiste. Un honneur pour le moins inattendu : "Quand j’ai été nommé, il n’était pas prévu que j’emmène cette sélection au Japon. Mon but est de la rendre plus forte et méritante en vue de cet événement."

Vainqueur mi-juin de la Namibie (20-0), les Russes n’ont gagné que trois de leurs huit matchs disputés en 2019.
Vainqueur mi-juin de la Namibie (20-0), les Russes n’ont gagné que trois de leurs huit matchs disputés en 2019.

Une mission ô combien périlleuse au regard de la compétitivité de la sélection russe à son arrivée. Quelques progrès ont pu être entrevus depuis un an. Si les Ours ont encore dû se contenter d’une quatrième place lors du Rugby Europe Championship 2019, leurs récents résultats montrent tout de même un progrès avec un revers encourageant face à un Japon remanié (27-22), en novembre dernier et deux défaites par deux points en Espagne et en Roumanie cet hiver. Côté victoires, on retiendra les démonstrations face à la Belgique et l’Allemagne ou encore les succès devant la Namibie et le Canada. Au pays du Soleil-Levant, l’adversité sera bien plus rude. Lee Jones le sait mieux que quiconque : "C’est une montagne qu’il faut gravir. Nous avons gagné notre place sur tapis vert, ne l’oublions pas. Ma prise de fonction s’inscrivait davantage sur le long terme mais il nous faut déjà tenter de gravir un petit bout de cet Everest. Pour tous les joueurs, c’est l’année la plus excitante de leur carrière."

La mission d’une vie se présente à eux. Elle pourrait marquer un moment charnière pour l’émergence du rugby de Moscou à Krasnoîarsk : "La Russie est un géant endormi, dessine le sélectionneur. Il y a énormément de potentiels et de bons joueurs. Vous seriez surpris de toutes les promesses que l’on peut y trouver."

Vivement le mois de septembre alors !

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