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Saga des nations - Irlande : un sort à conjurer

  • Irlande : un sort à conjurer
    Irlande : un sort à conjurer Sportsfile / Icon Sport
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Un journal, une nation. Tout l’été, Midi Olympique vous propose un tour d’horizon des vingt sélections qui disputeront la prochaine Coupe du monde au Japon. En commençant par l’Irlande, qui compte sur une talentueuse génération, chelemarde et vainqueur des Blacks en 2018, pour se hisser enfin dans le dernier carré.

Au pays des facétieux Leprechaun accrochés à leur chaudron d’or, en passant par la terrible Banshee ou l’effrayant Jack O’Lantern, on est plus naturellement qu’ailleurs enclin à croire aux légendes, et autres malédictions. Des superstitions qui n’échappent pas au rugby… Car si le peuple irlandais ne croit pas encore en cette malédiction des quarts de finale qui frappe pourtant son équipe depuis 1987 (lire ci-dessous), les exégètes et autres observateurs de l’île d’Émeraude redoutent cette année un autre genre de malédiction : celle qui voudrait que l’histoire de 2007 se répète… "En 2007, tout le pays pensait que cette année devait être la bonne, explique l’ancien entraîneur de Grenoble Bernard Jackman. La génération championne du monde des moins de 19 ans en 1998 tournait à plein régime, était passée tout près du grand chelem en 2006, avait réalisé des résultats remarquables au mois de novembre et avait écrasé l’Angleterre à Croke Park en fin de Tournoi (43-13). Tout le monde y croyait ! Et pourtant, en Coupe du monde, rien ne s’était passé comme prévu, la France et l’Argentine nous avaient battus, et nous avions été éliminés en poule… C’est pour cela que cette année, tout le monde est méfiant. Après le grand chelem 2018 et la victoire face aux Blacks, les espoirs étaient plus grands que jamais ! C’est pourquoi, après un Tournoi 2019 un peu décevant, tout le monde craint de voir le scénario de 2007 se reproduire… " Un augure sinistre, que le capitaine Rory Best n’éludait pas en prélude de la préparation des siens. "J’étais déjà dans l’équipe en 2007, et je sais très bien quelles erreurs ont été commises, et les écueils que nous devons éviter. "

Début de compétition crucial

Ce premier écueil ? Il concerne justement la préparation, que les Irlandais espèrent optimale. "Quand on vit 24 heures sur 24 entre coéquipiers, il est bon de pouvoir parfois couper. En 2007, nous avions constamment voyagé et le groupe se marchait dessus sans arrêt, ce qui avait fini par exacerber des tensions. Cette année, on effectuera certes un voyage au Portugal pour nous préparer à la chaleur, mais on effectuera l’essentiel de notre préparation à Cork et à Limerick. Comme ça, dès que nous aurons des jours off, chacun pourra prendre sa voiture et rentrer dans sa famille… Ça, c’est très important. "

Bien moins, toutefois, que d’assurer en Coupe du monde dès le premier match face à l’Écosse, qui devrait déterminer le leader de la poule A… Un match crucial, puisque son perdant devrait avoir le redoutable honneur d’affronter la Nouvelle-Zélande dès les quarts de finale ! "En plus, on enchaînera avec le Japon six jours après, pointait Best. Il faudra être prêt dès le début de la compétition, sous peine de le payer aussi cher qu’en 2007. "

Un scénario que personne ne veut imaginer, bien sûr, à commencer par le sélectionneur Joe Schmidt, bien décidé à emmener son équipe sur le toit du monde. " Joe a construit un groupe élargi à 44 joueurs sur les critères de la forme du moment, analysait Jackman. À partir de là, son but sera de maintenir une émulation pendant les quatre matchs de préparation, contre l’Italie, l’Angleterre et enfin le pays de Galles en aller-retour. Ce n’est qu’à l’issue de ce dernier match qu’il donnera sa liste définitive des 31. D’ici là, tous les joueurs resteront sous pression. " "C’est le meilleur moyen d’éviter les blessures, assurait le capitaine Rory Best. Quand on est trop certain de jouer, il peut y avoir une décompression. Ça aussi, c’est une des leçons de 2007. " Douze ans plus tard, les Verts semblent plus prêts que jamais…

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