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Revue de l'élite (Centres) - #1 Guitoune : la re(con)naissance

  • GUITOUNE, la re(con)naissance
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Après deux saisons quasiment blanches, le toulousain a vécu une véritable résurrection et même profité de son replacement au centre de l’attaque stadiste pour réaliser le meilleur exercice de sa carrière. Champion de france et retenu pour la coupe du monde, il l’a même fini en apothéose.

Ses deux premières saisons au Stade toulousain avaient été un long chemin de croix. Sofiane Guitoune, freiné par des pépins physiques à répétition, n’avait disputé que quinze rencontres de Top 14 en deux ans, pour seulement sept titularisations. La faute à un mauvais coup reçu au niveau du pubis pendant les Jeux Olympique de 2016, dont Guitoune allait longtemps traîner les conséquence. Après un nouvel échec face à Lyon en 2018, une convocation par Ugo Mola devait constituer la bascule définitive. "La semaine suivante, le coach m’a dit : "il va falloir se réveiller, ça fait presque deux ans que tu es là, faudrait pas que ce soit une histoire manquée."

"Frigorifié" de longs mois, Guitoune dut d’abord patienter. "J’ai fermé ma gueule, attendu que la saison se finisse. Je suis parti une semaine seulement, puis j’ai bossé 3-4 semaines car je n’avais plus mal." Enfin en pleine capacité physique et bien préparé, Guitoune obtient sa chance lors du déplacement à Grenoble début septembre, profitant de la convocation de dernière minute de Cheslin Kolbe chez les Springboks. La retraite de Florian Fritz et des départs de Gaël Fickou et Yann David décidant ses entraîneurs à l’utiliser au poste de centre. "Je savais que ce match-là, je ne devais pas le louper. Le week-end d’après, je rejoue, sans droit à l’erreur non plus. Et finalement, j’ai pris toute la saison comme ça..." Au point d’être devenu, onze mois plus tard, le joueur le plus utilisé par Toulouse cette saison, avec 30 matchs joués sur 35, tous comme titulaire. "C’est ma vie à moi, ce n’est pas linéaire, commentait-il après le sacre des siens. Je revenais de loin mais quand j’ai fait les tests physiques pendant la préparation estivale, je n’avais jamais obtenu de tels résultats. Je savais que j’étais bien physiquement et que j’avais faim. Cette saison devait être la mienne."

Décisif mais collectif

Et elle le fut, incontestablement, Guitoune ajoutant à sa panoplie de joueur de duel (et notamment sa faculté à éliminer des adversaires par des crochets courts, redoutables aux abords des lignes d’en-but) une vraie capacité à faire jouer les autres. "J’ai en mémoire l’essai qu’il fait marquer à Kolbe en demi-finale contre La Rochelle, où il se décale sur la passe du Dupont pour ouvrir le couloir à son partenaire, nous confiait en fin de saison la référence Yannick Jauzion. ça, c’était du super boulot de centre." Un poste où Guitoune s’est rien moins qu’affirmé comme "le meilleur du championnat dixit Ugo Mola, en s’avérant décisif à de nombreuses reprises (16 essais toutes compétitions confondues). Ce fut le cas contre La Rochelle en demi-finale, encore, où comme lors du fantastique match contre Clermont au Stadium, lorsque son doublé sur la sirène sauva le Stade. Une saison de rêve qui le vit finalement coiffer des concurrents comme Vakatwa ou Bastareaud sur le poteau à l’annonce de la sélection pour le Japon, où quelque chose nous dit qu’il aura un grand rôle à jouer, quatre ans après sa frustration de la Coupe du monde 2015.

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