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Ollivon : «Après ce que j’ai vécu, tout ce qui m’arrive, ce n’est que du positif»

  • "Après ce que j’ai vécu, tout ce qui m’arrive, ce n’est que du positif"
    "Après ce que j’ai vécu, tout ce qui m’arrive, ce n’est que du positif"
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Plus de deux ans après sa dernière apparition en Bleu, le basque d’origine a retrouvé Marcoussis la semaine dernière. Suppléant du groupe France, le Toulonnais savoure cette opportunité, lui qui a dû galérer pour revenir à ce niveau.

Midi Olympique : Qu’avez-vous ressenti en revenant à Marcoussis après une longue période d’attente ?

Charles Ollivon : Oui, ça commençait à remonter (sourire). La dernière fois, c’était en mars 2017 à l’occasion d’un match en Irlande. Ça fait deux longues années. De revenir à Marcoussis ? Ça représente beaucoup, énormément même. Je ne sais pas quel qualificatif employer mais c’est un moment très important au regard de toutes les épreuves que j’ai dû traverser.

J’étais très content et surtout motivé d’y remettre les pieds. Voilà. Après, l’émotion, c’est bien, mais ce qui compte maintenant, c’est d’avoir une détermination maximale dans tout ce que je vais accomplir. Arriver à Marcoussis, ce n’est pas une finalité, ce n’est que la première étape.

Comment avez-vous accueilli votre convocation ?

C. O. : J’en avais un peu entendu parler mais comme j’étais revenu tard dans la saison, je ne voulais pas y croire. Ça a été une très belle surprise. Quand je suis revenu en mars, je ne pouvais pas imaginer ça. À l’époque, tout ce que j’espérais, c’était revenir sur les terrains et retrouver des sensations. J’étais déjà heureux de ça. Au bout de deux ou trois matchs, le rythme est revenu et les doutes se sont envolés. Ça s’est plutôt bien enchaîné. Notre fin de saison a été positive et ça a fini par me sourire, finalement. Voilà, le travail et la volonté ont payé.

Vous étiez parmi un premier groupe de huit joueurs pour cette première semaine de travail. Que pouvez-vous nous dire de ce début de préparation ?

C. O. : Ça a été assez intense, je ne le cache pas. Il y a eu toute une série de tests physiques et médicaux. Nous avons aussi eu du rugby intégré avec beaucoup de vitesse et d’intensité. Le programme était chargé. À partir de ce lundi, les barragistes vont nous rejoindre et le groupe sera au complet dans dix jours.

Ollivon face à Read en 2016
Ollivon face à Read en 2016 Icon Sport

Comment appréhendez-vous le statut de suppléant ?

C. O. : Pour être sincère, je n’ai aucun problème avec ça. Je suis juste heureux d’être présent. À partir de là, je vais tout mettre en œuvre pour réaliser la meilleure des préparations, me régaler et aller le plus loin possible. Le reste ? Ça ne m’appartient pas.

Comment pouvez-vous espérer une promotion dans les "31 " : faut-il qu’un joueur se blesse ou la préparation peut-elle bouleverser les plans initiaux ?

C. O. : Il y a un peu des deux, je pense. C’est dur de répondre à cette question. Franchement, je ne me prends pas la tête. Mon état d’esprit est très positif : j’ai tout à gagner. Je vis à fond le moment présent et je profite de tout.

Est-ce votre nouveau credo pour vous, alors que votre carrière a un temps paru compromise ?

C. O. : Oui, cette vision des choses est directement liée à mon parcours. Après ce que j’ai vécu, tout ce qui m’arrive, ce n’est que du positif, que du bonheur. Et j’ai pu constater qu’avec la volonté, on peut arriver à tout.

Vous avez connu plusieurs graves blessures dans votre carrière. En quoi ont-elles changé la perception de votre corps ?

C. O. : Elle n’a pas tellement changé à vrai dire. Il y a eu une période de réathlétisation, il a fallu récupérer musculairement, retrouver de l’endurance mais tout est rentré dans l’ordre maintenant. J’ai retrouvé toutes mes facultés. Je peux même vous dire que j’ai rarement été aussi bien physiquement.

Vous êtes-vous surpris vous-mêmes ?

C. O. : Oui, ça m’étonne, dans un sens. Disons que je n’étais pas sûr et certain, il n’y a pas si longtemps, de revenir à ce niveau. Je ne savais pas comment mon corps allait réagir car ma blessure était assez rare. Ça a été très dur, ce n’était pas gagné, certains me voyaient même arrêter. Mais, petit à petit, la tendance s’est inversée. Il y avait des interrogations. Il se trouve qu’il n’y en a plus désormais. Je suis redevenu un joueur de rugby comme un autre. Tous les tests que je viens de passer ont été positifs.

Ici face à l'Irlande en 2017
Ici face à l'Irlande en 2017 Sportsfile / Icon Sport

Aimez-vous la préparation physique ?

C. O. : Il faut passer par cette étape dans tous les cas. C’est indispensable pour pouvoir exister au niveau international. Ça va être éprouvant mais je n’ai aucune envie de râler ou de me plaindre. On fait tout ça pour préparer une Coupe du monde, que peut-on espérer de plus ? Rien. Je me rends compte que je suis un privilégié. Ça n’arrive qu’à une trentaine de joueurs tous les quatre ans, vous imaginez. Je suis d’ailleurs sensible à l’aventure humaine qui débute. À Toulon, ça m’avait fait le plus grand bien de retrouver le vestiaire, les moments de partage… Cet été, je pense que ça va être unique.

Est-ce un avantage, pour vous, de connaître Thibault Giroud, le préparateur en chef ?

C. O. : Oui, je l’ai fréquenté deux saisons à Toulon. Pendant un an et demi, j’ai été un peu à part mais je connais tout de même ses méthodes de travail. Pour autant, je ne savais pas trop à quoi m’attendre car cette préparation est forcément différente. J’ai découvert un programme très copieux, particulièrement axé sur la vitesse et l’intensité. Pour jouer au niveau international, il y a des standards à élever. C’est le message que nous a fait passer Thibault Giroud.

Vous n’avez jamais été appelé sous l’ère Brunel. Le fait d’avoir à appréhender un système inconnu, en quelques semaines, est-il une contrainte ?

C. O. : Pour les nouveaux, il y aura inévitablement un temps d’adaptation mais je ne suis pas inquiet pour le rugby. Les automatismes reviendront vite à mon avis. Ça demandera de la concentration et de l’investissement mais comme nous sommes pleinement immergés, l’intégration devrait être rapide.

 

Si je vous demande de vous projeter sur les matchs de préparation et sur votre véritable retour en Bleu, que ressentez-vous ?

C. O. : Ça va être un moment très fort de ma saison et même de ma carrière. Ça risque d’être riche en émotions. En plus, il y a un match à Nice, à côté de ma deuxième maison. Si je me suis battu contre les blessures, c’est pour vivre ces instants fantastiques. Mais bon, une fois encore, c’est loin. Pour le moment, je travaille. Pour la récompense, on verra après.

Vous avez passé la semaine avec Guilhem Guirado. Pouvez-vous nous donner de ses nouvelles ?

C. O. : Il va très bien, il a la forme et la banane.

Ollivon avec Guirado sous le maillot toulonnais
Ollivon avec Guirado sous le maillot toulonnais Icon Sport

Est-il l’homme de la situation ?

C. O. : Bien sûr, je lui fais une confiance aveugle. Guilhem, c’est le capitaine par excellence. Je sais que tout le monde est derrière lui, moi le premier.

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