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Une claque pour un déclic

Par Léopold Platet
  • Les Bleuets subissent une défaite face à l'Argentine pour leur 3ème match de poule
    Les Bleuets subissent une défaite face à l'Argentine pour leur 3ème match de poule Gaspafotos
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Aux portes de la mort après une défaite face à l’argentine, les Bleuets ont su se reprendre pour s’offrir un aller-retour au paradis, sur un train d’enfer.

"On peut se rappeler d’ici une heure ? Parce que selon le résultat de ce match ça pourrait tout changer…" Nous sommes à la mi-temps d’Afrique du Sud-Nouvelle-Zélande, la France vient de s’incliner lourdement face à l’Argentine et Sébastien Piqueronies le sait, si le score en reste là et que les Springboks parviennent à l’emporter sans laisser de point de bonus défensif aux Baby Blacks, ses poulains verront les demies. Quelques longues minutes plus tard et après une ultime pénalité de Nohamba à la soixante-dix-huitième minute, le rêve de tout un groupe est exaucé. Les Français joueront les demies à la faveur d’un petit point, déjà. Avant cela, les deux premiers matchs de poule face aux Fidji (36-20) puis au pays de Galles (32-13) avaient permis aux Français, d’abord brouillons, de monter en puissance en décrochant notamment un bonus offensif en toute fin de match face au XV du poireau. Une première fois. Car pour le compte de la dernière rencontre de poule, les Tricolores retrouvaient les Pumitas, condamnés à un succès à cinq points pour espérer accrocher la demie. Pas invités, balayés par la fougue latine, les Bleuets arrachaient un bonus offensif dans les arrêts de jeu. Dès lors, lancés dans le sprint final par un coup de pouce du destin c’est un tout autre visage que montraient les Bleuets. Surtout, c’est sur un large groupe de vingt-huit hommes, puis vingt-sept après la disqualification de Sacha Zegueur pour un carton rouge, que s’est appuyé le staff français.

Avec la possibilité de coucher l’ensemble du groupe sur les feuilles de match, le manager a énormément misé sur la richesse et l’homogénéité de son collectif pour adapter ses compositions. Une stratégie réfléchie qui présentait également l’avantage de garder tout un groupe concerné et soudé. Solidaires sur le terrain, complices dans la vie quotidienne, les Français ont également su se dire des mots forts et repartir de plus belle quand il le fallut.
Du travail, du sérieux et de la rigueur dans la préparation comme dans la récupération.
Que dire d’une bande de gamins qui débriefe déjà son match à l’eau un soir de victoire en demi-finale de Coupe du monde ? Cette jeunesse à laquelle il est si facile de prêter un manque de maturité ne l’a-t-elle pas été, mature et héroïque à défendre sa ligne au prix du sang ? Née avec le spectre du professionnalisme chevillé au corps, cette jeune garde bleue, alternant entre ambiance de colonie de vacances et de séminaire professionnel, s’est construit son histoire. Alors, souhaitons-leur, pourvu que ça dure, la belle aventure.

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