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Dupont, ce champion

  • Antoine Dupont (Toulouse) face à Greig Laidlaw (Clermont) en finale de Top 14
    Antoine Dupont (Toulouse) face à Greig Laidlaw (Clermont) en finale de Top 14 Icon Sport
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Critiqué ces dernières semaines, le numéro 9 international a prouvé qu’il restait un joueur hors normes en signant une performance colossale.

Et dire que certains avaient, ces dernières semaines, remis Antoine Dupont en cause pour deux sorties moins convaincantes et s’interrogeaient même sur le bien-fondé de sa titularisation samedi. Mais ça, c’était vu de l’extérieur. Car, au sein du staff, la présence de l’ancien Auscitain n’a jamais fait l’ombre d’un doute. Elle a même plutôt fait l’unanimité. D’abord parce qu’on ne se passe pas d’un talent pareil dans un match de cette importance. Ensuite parce que les entraîneurs ont responsabilisé l’intéressé en début de saison, en le nommant parmi les vice-capitaines du groupe alors qu’il était encore blessé. Ce n’était pas pour se contredire maintenant. Bien sûr, Sébastien Bezy est dans la forme de sa vie et ses dernières prestations étaient magnifiques, comme lors de son entrée en demie contre La Rochelle. Mais si Dupont n’avait pas porté le numéro 9 au Stade de France, cela aurait été pour être décalé à l’ouverture.

Comme ce fut le cas à Bordeaux en cours de match. Comme ce fut encore le cas samedi durant le second acte. Alors oui, Dupont était peut-être apparu moins fringant et naturel après un Tournoi des 6 Nations éprouvant sur le plan mental. Avait-il perdu sa fraîcheur et sa spontanéité ? Il était totalement passé au travers lors de la première mi-temps cauchemardesque à Bordeaux-Bègles il y a un mois. Quelques jours plus tard, Pierre-Henry Broncan, qui officie à Bath mais entretient un rapport privilégié avec le joueur depuis longtemps et l’a entraîné à Toulouse l’an passé, avait alors eu une discussion franche avec lui. Il avait même été dur avec son protégé. Pour le secouer. Dans la foulée, Dupont avait impressionné son monde lors du stage en Espagne pour préparer les phases finales.

L’admiration d’Eddie Jones

Et samedi soir, Dupont a signé une copie sublime, à peine entachée d’une passe interceptée. Un match de champion qu’il est. C’est d’ailleurs le message envoyé à plusieurs de ses connaissances par le sélectionneur de l’Angleterre, Eddie Jones "himself", scotché devant sa télé par le génie du garçon. Outre deux percées monumentales ou une relance sur laquelle il a déposé Damian Penaud, l’ex-Castrais a encore été colossal en défense et d’une sérénité à toute épreuve. "On sentait après la pause que, si on ne faisait pas de fautes, on n’était pas trop inquiétés", affirme-t-il.

Pas assez pour l’empêcher de s’offrir ce rêve de gamin. "Je suis venu à Toulouse pour ça, commentait l’intéressé. Jamais je ne me suis imaginé soulever le Brennus avec un autre maillot que celui-là. Après notre élimination en demi-finale de Champions Cup, on n’avait que ça en tête." Maintenant, c’est lui qui pourra convier son pote flanker du CO Anthony Jelonch autour du bout de bois. "L’an passé, il m’avait invité et j’étais content pour lui mais c’est difficile de le fêter quand on ne l’a pas gagné. Mais, si je fais quelque chose, je sais qu’il viendra pour moi." 

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