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Kaino : « J’ai présenté mes excuses à l’équipe »

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    Kaino : « J’ai présenté mes excuses à l’équipe » Patrick Derewiany / Midi Olympique
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C’est au lendemain de la qualification de son équipe pour la finale que le capitaine toulousain a accepté de poser des mots sur cette aventure extraordinaire. En revenant avec une classe rare sur le match de la veille…

Pour votre première saison à Toulouse, vous allez disputer la première finale de votre carrière en club…

Jerome Kaino : Oui, c’est un sentiment fantastique. J’ai joué énormément de demi-finales dans ma carrière avec les Blues, jamais de finale, et ça a toujours été une immense frustration. Et là, pour ma première saison avec Toulouse, je vais avoir la chance de jouer pour un titre au stade de France. C’est un rêve.

Honnêtement, pensiez-vous en début de saison que votre équipe serait capable de se hisser en finale ?

J.K. : Je connaissais beaucoup de joueurs, donc je savais qu’il y avait de superbes individualités à Toulouse. En revanche, j’ignorais si ces individualités pouvaient jouer en équipe et au bout de cinq matchs avec le Stade, j’étais convaincu que oui. Très tôt dans la saison, j’ai été persuadé que cette équipe pouvait aller loin. J’ai juste essayé d’en convaincre mes coéquipiers...

Vous avez remporté deux finales de Coupe du monde. Cette expérience vous sera-t-elle précieuse cette semaine ?

J.K. : Bien sûr. En tant que joueur expérimenté, je sais pertinemment que les jeunes regardent ce que je fais, la manière dont je me comporte, et que je dois leur envoyer des messages positifs. S’ils me sentent stressé, ils seront stressés. C’est à moi d’apparaître le plus relax possible, pour leur donner confiance.

À ce titre, plusieurs de vos coéquipiers nous ont confié que votre confiance les a grandement rassurés pendant le match, alors que certains commençaient à céder à la nervosité...

J.K. : C’est vrai, ils vous ont dit ça ? Ça me fait plaisir. Ce n’était pas intentionnel de ma part, mais je suis content qu’ils l’aient ressenti. Ma philosophie est que pour être bon sur un terrain, il faut être le plus calme, le plus relâché possible. Quand on est trop nerveux, on perd beaucoup en énergie et en précision.

Quel a été votre discours à la mi-temps ?

J.K. : Mes premiers mots ont été de présenter mes excuses à l’équipe, parce que j’ai pris une mauvaise décision en redemandant la mêlée, alors que l’arbitre venait de sanctionner La Rochelle. Il fallait respecter le jeu et l’adversaire, et je n’ai pas été assez lucide sur le coup. Je me suis trompé. On avait travaillé cette combinaison avec Cheslin, je pensais qu’elle pouvait passer… Le pire, c’est que j’ai repris ma place de numéro 8 sur la troisième mêlée et que Tawera Kerr-Barlow vient me prendre le ballon dans les pieds…. Je me sentais doublement responsable ! Heureusement, nous sommes vite passés à autre chose et avons su bien attaquer la deuxième mi-temps.

Étiez-vous confiant quant à l’issue du match, lorsque vous avez quitté le terrain à 7-6 ?

J.K. : Bien sûr. Je sentais qu’on dominait physiquement et que notre banc allait apporter. Il suffisait de s’appliquer sur des choses simples : réussir nos plaquages, ne pas se presser sur nos transmissions. Notre touche et notre mêlée étaient bonnes, il n’y avait pas de raison de douter.

N’était-ce pas frustrant, en tant que capitaine, de sortir si tôt ?

J.K. : Nos coachs savent très bien ressentir quand il faut sortir un joueur du terrain, pour le bien de l’équipe. J’aurais encore pu jouer quelques minutes, bien sûr, mais ma culture est de respecter les choix et de ne pas envoyer de mauvais messages à l’équipe. C’est arrivé souvent cette saison, et ça s’est toujours bien passé. Je respecte à fond.

Avant le match, un message vidéo des anciens capitaines du Stade et de vos familles a été diffusé par le staff...

J.K. : (il coupe) C’était fort en émotion, un moment très spécial. La surprise a été très grande pour tout le monde, et voir ces grands joueurs du passé nous adresser ces messages nous a fait entrer dans le match. À titre personnel, celui de Thierry Dusautoir m’a particulièrement touché…

En tant que All Black, double champion du monde, saisissez-vous déjà l’importance du Bouclier de Brennus pour un joueur français ?

J.K. : Honnêtement non, je ne sais pas encore ce que cela peut représenter. J’ai remporté deux fois la Coupe du monde, c’était déjà un achèvement assez spécial… Mais j’ignore ce que cela fait de ramener ce Bouclier à Toulouse. Je me renseignerais cette semaine auprès de Max Médard, en espérant le comprendre très vite ! (rires)

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