Rabah Slimani, l’épée de damoclès
Le flanc gauche de la mêlée lyonnaise ayant souffert face à Montpellier, celui-ci semble constituer un angle d’attaque pour la mêlée auvergnate et Rabah Slimani. Seul hic : ce dernier se trouve sous la menace d’un troisième carton jaune, qui serait synonyme de suspension en cas de finale…
C’est une donnée qui n’a pas échappé à grand monde, en particulier à l’œil acéré de Didier Bès : samedi dernier à Lyon, son ancien protégé Raphaël Chaume a connu d’énormes difficultés à contenir le Montpelliérain Levan Chilachava, dont la force du bras droit et les angles de poussée pas toujours catholiques ont permis de mettre à mal toute la mêlée du Lou.
Alors certes, la donne fut modifiée en deuxième période, du fait d’une attention plus grande portée par M. Raynal à ce duel de piliers, sans parler de l’inévitable coaching qui contribua à égaliser, voire inverser, le rapport de force. N’empêche que la donnée initiale présente son importance…
D’autant plus que pour doubler Raphaël Chaume, les Lyonnais devront trancher cette semaine entre Alexandre Menini, plus expérimenté mais absent pour cause de blessure au mollet la semaine dernière, ou le jeune Hamza Kaabèche. Lequel évidemment serait susceptible de souffrir face au «vieux» Dato Zirakasvili…
Pas le droit à l’erreur face à M. Poite
Voilà pourquoi, en vue de cette rencontre, Rabah Slimani s’annonce comme un des meilleurs atouts clermontois, au travers duquel l’ASMCA souhaitera imposer une domination. Car s’il a finalement peu joué avec Chaume (8 titularisations communes seulement sous le maillot jaunard), Slimani n’en connaît pas moins par cœur un adversaire qu’il a affronté toute une saison à l’entraînement, et qu’il rencontre régulièrement en Top 14 depuis une demi-douzaine d’années… Un combat qui se jouera sur la force pure, bien sûr, mais aussi sur les attitudes envoyées à l’arbitre.
Un paramètre tout sauf innocent au sujet de Rabah Slimani, dont les postures ont déjà fait couler tant d’encre… «Il ne faut pas croire au complot des arbitres, nous avait confié à ce sujet Didier Bès, voilà quelques mois. À un moment, il a juste fallu faire entendre à Rabah qu’il devait montrer une bonne «photo» de sa posture aux arbitres lors de la construction de la mêlée. Notamment la position du dos, un peu moins ronde, parce que ça pouvait faire penser qu’il était déjà prêt à plonger… » Un aspect de son jeu que Slimani a travaillé d’arrache-pied depuis de longs mois, et qui devra trouver sa récompense lors de cette phase finale.
Le spectre du troisième carton jaune
À ce titre, le droitier clermontois sait ainsi pertinemment qu’il n’aura pas de droit à l’erreur face à Romain Poite, arbitre international, qui ne manquera pas de le sanctionner s’il ne relève pas son coude droit assez haut, à chaque entrée en mêlée, sous peine d’être accusé d’utiliser sa légendaire "clé de bras " susceptible de déséquilibrer l’adversaire, et de se voir sanctionner sans autre forme de procès.
Un risque d’autant plus important que Rabah Slimani débutera ce match avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête : victime d’un carton jaune à Pau (charge coude en avant sur Daubagna sanctionnée par M. Charabas) et contre Castres (M. Raynal ayant opté pour un jugement de Salomon quant au duel qu’il livrait à Tudor Stroe), Rabah Slimani se trouve sous la menace d’une troisième "biscotte" susceptible, en cas de qualification, de le priver de finale.
Une raison de plus pour redouter un arbitrage à charge, évidemment… Mais suffisante pour jouer sur la réserve, et ne pas tout tenter pour permettre de donner à son équipe un avantage décisif dans le combat collectif ? Certainement pas. Et c’est bien là tout le risque…
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