Racing - La Rochelle : Un finish irrespirable

C’est alors que tout semblait fini, quand Antony Claassen tout seul dans ses vingt-deux mètres, venait de commettre un en avant de vieille à faire pleurer, que cette équipe du Racing 92 rabougrie et sans aucune inspiration, a trouvé les resources mentales pour revenir dans cette partie qui lui avait complètement échappé. Quel final de dingue ! Ils y ont cru, les types à Jacky, lorsque Leone Nakarawa poussé par une rage collective défiant toute mesure, s’est affalé dans l’en but de tout son long.

On ne respirait plus à Colombes, alors que les Rochelais, jusqu’alors impeccables, commettaient les fautes dont ils ne s’étaient pas encore rendu coupables. Touche perdue, pénalité concédée, et le jeu qui revient chez eux, et cette faute au sol qui a donné à Teddy Iribaren ces trois points cadeaux du retour à moins d’un essai transformé. Colombes s’est embrasé. Ils y ont cru, au miracle, les gens du Racing 92. Mais c’est un fait somme toute assez logique que leur tentative du retour impossible se soit fracassé sur ce dernier en avant de Fabien Sanconnie. Ils en avaient tellement commis sous la pression rochelaise.

Derrière un Geoffrey Doumayrou dans un soir de grâce, plaquant pendant soixante minutes comme un dératé, et qui s’est trouvé à l’initiative et à la conclusion de cet essai formidable qui a donné aux siens un grand avantage, les Rochelais ont joué d’une justesse telle que la machine francilienne s’est mise à tourner à vide.

Ce début de match tonitruant des ciel été blanc qui n’a rien donné, est passé dans l’ombre de l’action des maritimes, qui patiemment, à la mesure de la réussite au pied de leur ouvreur Ihaia West, ont pris doucement les commandes. Et quand le Racing 92 tout d’un coup s’est réveillé, il était déjà trop tard.