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Hirèche : « Nous avons peut-être eu peur de gagner »

  • Saïd Hirèche (Brive) lors de la finale de Pro D2 contre Bayonne
    Saïd Hirèche (Brive) lors de la finale de Pro D2 contre Bayonne Icon Sport
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Le troisième ligne et capitaine revient sur la défaite sur le fil de son équipe et appelle à la révolte en vue du barrage contre Grenoble.

Midi Olympique : Quelle est votre première réaction ?

Saïd Hirèche : C’est dur pour nous, pour les supporters qui sont venus nous voir, qui se sont saignés pour acheter leurs billets et faire le chemin pour nous soutenir. Nous n’avons pas su offrir la fête qu’on espérait.

Le scénario est particulièrement cruel avec cette pénalité de Bustos Moyano après la sirène…

S.H. : C’est difficile à encaisser. Mais nous ne perdons pas à ce moment-là. En première mi-temps, nous arrivons trois fois dans leurs 22 mètres et nous perdons le ballon. En deuxième mi-temps, nous arrivons sous leurs poteaux et nous ne sommes pas capables de scorer. Il y a eu un manque de précision. Peut-être que nous avons eu peur de gagner.

Comment expliquer vos défaillances inhabituelles ?

S.H. : Je ne sais pas. Si on prend l’exemple des renvois courts, nous les avions travaillés dans la semaine pour éviter qu’ils nous attaquent sur ces zones-là. Nous n’avons pas su nous adapter. De la première à la dernière minute, nous avons manqué de cerveau et de sérénité. Nous nous sommes précipités. Le jeu au pied était une de nos forces jusqu’aujourd’hui. Et nous avons été moins précis, nous sommes retrouvés sous pression. Bravo à Bayonne qui a su nous mettre sur le reculoir. Je n’ai rien d’autre à dire.

Vous avez été beaucoup sanctionnés en mêlée fermée. Êtes-vous surpris ?

S.H. : Je n’ai pas compris. Mais je ne vais pas batailler avec les arbitres car ils sont mieux placés pour prendre les décisions. Je ne vais pas polémiquer pendant trois jours. Je n’ai pas vu le match avec un regard extérieur mais mon sentiment est mitigé. Après, ce n’est pas l’arbitre qui nous fait perdre.

Vous avez pris la parole dans le vestiaire. Quel a été votre discours ?

S.H. : Le discours du capitaine a été simple. Soit on pleure, et ça ne sert à rien d’aller jouer ce match face à Grenoble. Soit on se comporte comme des conquérants et des grands garçons, en y mettant tout. Peut-être qu’on gagnera et qu’on obtiendra notre billet en Top 14. Peut-être qu’on perdra mais on aura tout mis. Nous avons pleuré cinq minutes, mais il faut avancer, se préparer à tout laisser et être prêt à mourir sur le terrain. Ce sont des mots forts mais ils doivent résonner dans la tête de chacun cette semaine.

En appelez-vous à une révolte ?

S.H. : Il faudra de la révolte et de la colère. Il faut être capable de faire son autocritique sur ce match-là. Cela vaut pour tout le monde. Nous avons eu des manques partout. Voir les Bayonnais courir me fout les boules. J’aurais aimé être à leur place. Je vais me servir de ça pour le transmettre à mes coéquipiers et faire une belle semaine pour l’emporter dimanche.

On ne vous sent pas abattu…

S.H. : Si je suis abattu, ça ne sert à rien de s’entraîner. Nous avons perdu une opportunité de monter en Top 14. Nous ne serons pas champions de France mais nous avons encore une balle pour l’atteindre. Si les leaders de ce groupe s’écroulent, nous n’irons pas loin.

Ce sursaut passera par eux…

S.H. : J’en appelle à la révolte de tous. Si nous arrivons à l’avoir, ce sera une récompense pour tout le monde. Grenoble, c’est une division au-dessus. Dimanche, il y aura une qualification en Top 14 en jeu.

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